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Que faire de Cette vie ?

Publié le 04 avril 2009 par Menear
cette-vie.jpgCoup de tête en lent chantier, mais chantier quand même, Qu'est-ce qu'un logement. actuellement en cours de correction/mise en page/préparation pour publication Publie.net (c'est dit sur le ton désinvolte des mots habituels, mais c'est une vraie information, je précise), le livre des peurs primaires lancé et mis en ligne et, par conséquent, en cours d'écriture permanente ; les choses avancent, les textes s'emballent et existent d'eux-mêmes ou sont en passe d'exister ou bien alors font tout pour et ce n'est déjà pas si mal. Reste Cette vie, terminé depuis un an et demi, qui collectionne les refus d'éditeurs, parfois argumentés mais souvent pas. Après un an et demi, se poser la question du qu'en faire parce que franchement je n'en sais rien.
V. m'apprend la semaine dernière que le festival du livre de Mouans-Sartroux récompense des manuscrits non-édités répondant au non-thème « fiction d'ailleurs » par une publication chez Actes Sud. Je l'en remercie au passage. Cette vie serait parfait pour ce thème là, c'est à dire qu'il n'y ferait pas tâche. Mais j'hésite. Trois versions papier à imprimer-relier plus version numérique CD (!) à joindre au tout plus l'expédition du truc en elle-même et les sommes pour rien à engager là-dedans. Pour rien, parce qu'évidemment ce n'est pas viable cette histoire. Cette vie n'est pas lisible par un comité de lecture et ne remportera aucun concours de rien. Cette vie n'est pas vraiment lisible du tout, d'ailleurs, et fort honnêtement je me demande bien quels ont été les rouages qui ont pu me conduire à la composition d'un tel mécanisme. Se dire qu'un an avant Qu'est-ce qu'un logement., texte indéfinissable, j'écrivais ce truc qui n'avait rien à voir avec rien. Aujourd'hui je garde les feuilles refusées entre les mains, relis quelques lignes, le qu'en faire résonne toujours autant et, pire, aucune réponse n'émerge.
Autres options possibles (traduction : auxquelles j'ai pensé) : la mise en ligne internet, tout simplement. De cette façon, le texte, personne n'en voudra, mais au moins il sera lu par ceux qui l'auront voulu. Plutôt qu'un PDF tout bête, je passerais alors par l'intermédiaire de la plateforme M@nuscrit proposée par les éditions Léo Scheer, je pourrais en même temps toucher plus de lecteurs (encore que). Mais la visionneuse flash avec pages qui se tournent au clic me m'intéresse pas vraiment. Et puis je me suis toujours mis dans l'idée qu'un texte mis en ligne devait faire l'objet d'un vrai effort d'adaptation au support, une plateforme créée pour le texte avec expérience de lecture prenant en compte les particularités d'Internet. Il serait probablement très stimulant et intéressant de se lancer dans la création d'une telle plateforme. Problème : je n'ai pas le temps ni l'énergie de consacrer des heures de travail à un projet déjà terminé depuis si longtemps à mes yeux. On est revenu (du coup) au point de départ.
Ou plutôt non : le temps que j'ai passé à ressasser tout ça entre deux gares (une semaine) et la date limite du festival du livre de Mouans-Sartroux est passée (jeudi dernier, cachet de la poste faisant foi), j'ai préféré ne rien envoyer1. Reste la non-solution : que les choses restent comme elles sont et ont toujours été. Ce manuscrit démultiplié restera sagement mort dans l'un de mes tiroirs. Un jour, peut-être, je le ressortirai. On verra à ce moment là. On n'est pas pressé. On a le temps. Et puis si l'on oublie, au fond, ce n'est pas bien grave, on ne recule pas, on avance juste dans d'autres directions.
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1 Ou pas : démêler le vrai du faux de la fiction dans le journal du blog dans la continuité des choses. Des fois je dis des trucs qui n'y sont pas.


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