Magazine Culture

On a enfin vu Berlin Calling!

Publié le 06 avril 2009 par Bigbabou

berlincalling.png

On en parlait déjà il y a quelques mois , le film Berlin Calling était annoncé à grand coups de teasers sur Youtube, Myspace,... avec comme acteur principal et compositeur de la BO le producteur/DJ Paul Kalkbrenner de chez BPitch et en guest Sascha Funke, Housemeister, Fritz Kalkbrenner,... Un film que nous attendions donc beaucoup mais qui reste quasiment invisible sur les écrans français à part dans quelques rares festivals. Nous avons donc profité de la diffusion du film lors d'une soirée dans le cadre du week end Midi-Midi Berlin de Lille 3000 pour nous ruer dans la salle obscure de la Gare St Sauveur.

image3b.jpg
Etrangement, la salle n'est pas vraiment remplie dans la gare St Sauveur. C'est un phénomène étrange et qui semble être habituel à Lille. La communauté techno, minimale house est majoritaire dans la grande famille de la musique électronique lilloise et pourtant beaucoup d'événements comme celui-ci ne trouve pas preneurs (Benales pourrait vous parler de la prestation de D'Julz au Platinium devant 3 personnes...). Si la com ne suit pas les foules ne se déplacent pas. Ce qui ne fut pas le cas le lendemain de Modeselektor, Housemeister et André Galuzzi qui a fait sold out (la longue file d'attente à l'entrée s'est vite vue refuser l'entrée, malheuresement, nous en faisions parti...)

Bref revenons au film. Il débute vraiment fort avec l'excellent Altes Kamufel et les basses qui partent sur Kalkbrenner en live dans divers festival. C'est un des grands intérêts du film, les sessions lives, sont de vrais live! C'est aussi un danger dans lequel le réalisateur, Hannes Stöhr (dont on parle moins que l'acteur principal), aurait pu tomber: faire un film uniquement AVEC Paul Kalkbrenner, sans fond  Mais il s'en sort plutôt bien même si le scénario n'a rien d'exceptionnel et peu même tomber dans le stéréotype: un DJ, Ickarius, qui prend un fixe de trop et qui pète les plombs pour finir dans un HP, ce qui va retarder la sortie de son album. L'histoire est pas mal gérée, les images sont belles et plaisante, on prend plaisir à regarder. La BO n'est pas un gadget, un objet marketing fait pour vendre le film.

Les morceaux de Kalkbrenner (anciens pour la plupart) révèlent toutes leur force et leur émotion. On comprend bien la contradiction de cette musique: une musique mélancolique parfois triste qui fait appel à nos souvenir les plus profonds et pourtant une musique dansante et festive. Et d'ailleurs Kalkbrenner, au même titre que la BO, n'est pas seulement un nom attirant sur l'affiche, il sait ce qu'il joue, il l'a vécu. Le jeu des autres acteurs n'est pas vraiment marquant. 

berlin-calling.jpg
Berlin Calling est un film grand public et c'est peut-être ça la révolution, un film grand public qui parle de musique électronique avec des acteurs de la musique électronique. Bien souvent ce genre de film reste bloqué dans l'underground ou dans l'historique. Berlin Calling pourrait clairement être un film éducatif. On y voit Kalkbrenner produire sur live avec des gros plans sur sa session, le non-amateur de musique électronique va enfin pouvoir comprendre la différence entre live et DJset entre DJ et Producteur.

Ce film devrait être diffusé à plus grande échelle, il est nécessaire pour comprendre la techno. Un documentaire aurait pu nous informer sur son histoire, là on comprend son fonctionnement, l'état d'esprit de ses créateur. Pas non plus un grand classique du cinéma, mais un témoignage important.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bigbabou 1583 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog