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Casting : c'est bon, on vous rapellera...

Publié le 07 avril 2009 par Gerry14

Alors, ce casting ?
Et bien, très à l'image de ce que tout le monde peut avoir de l'image d'un casting.
La réalisatrice est présente avec la scénariste.
Une photo est prise en pied avec un gros papier où est inscrit notre nom et notre numéro de téléphone. Un peu comme les photos que l'on fait en prison...

Et puis il n'y a plus qu'a jouer la scène qui nous a été envoyé par mail.
Première prise pas terrible. Je suis trop stressé. Je monte un baratin comme quoi c'était fait exprès, une proposition d'une certaine vision du personnage.
Nous échangeons avec la réalisatrice. Je lui pose plusieurs questions sur la situation et la psychologie de Maurice (c'est le nom du personnage).
Elle semble plutot contente que je fouille mais on n'a pas le temps de s'éterniser non plus, c'est un casting, pour les longues discussions sur la psychologie du personnage, c'est avec l'acteur choisi et avant le tournage que ça se passe.
On refait 2 prises. La réalisatrice semble contente.

Puis, la partie imprévue, la surprise du chef.
Quelques lignes de texte à lire face caméra.
Première prise : débit trop rapide.
Deuxième prise : c'est dans la boite.
Est-ce parceque c'était vraiment bien ou parcequ'elle s'est dit qu'il n'y avait rien à tirer de moi et que c'était pas la peine d'insister ?

Elle me demande confirmer ma disponibilité pour les dates du tournage.
Je confirme.
Puis c'est la phrase habituelle que tout acteur doit entendre des milliers de fois dans sa vie : on vous rappelle d'ici la fin de semaine pour vous dire si vous êtes pris.

Encore une fois, même si le phénomène s'est produit seulement au deuxième clap, comme sur le tournage de "Le Loin L'west", j'ai complètement fait abstraction du reste.
J'étais dans Maurice, ou Maurice était en moi, je ne sais pas très bien finalement...
Quelle que soit la réponse, c'est un nouveau pas important que j'ai franchit. Je n'aurai jamais cru, il y a encore quelques mois, que j'aurai le courage d'affronter une épreuve comme celle-ci.
De l'avoir fait, ça m'a donné comme une sensation de libération intense.

Evidemment, quelques minutes après être sorti, je me suis dit que j'avais été nul, que j'aurai du faire plus comme ci, moins comme ça...
Et j'avais envie d'appeler la réalisatrice pour la supplier, lui dire que j'avais compris le personnage, que c'était moi et personne d'autre !!! Que, d'ici le tournage, Maurice m'aurait entièrement envahi et que tout serait parfait.
Bien sûr, je n'en ai rien fait.

Ne reste plus qu'à attendre et espérer...


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