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Répliques, tremblements, remakes et déjà vus: le Succès des Resucées.

Par Nemosandman

On connaissait les Remake US car le public ricain de base ne supporte pas de lire un sous-titre ou d’entendre un doublage. Ce qui n’est pas si inintéressant quand on affaire à un verbatime façon “Funny Games”. On connait aussi les adaptations de séries au cinéma, ambiance Mission Impossible, Incorruptibles, Miami Vice ou Chapeaux Melons… pour le meilleur et pour le pire.

Hellraiser Bart Muppets

Mais là, l’heure est grave. La grande majorité des nouveaux projets mis en chantier sont des remakes !  Bon, alors en vrac:
“A la Poursuite du Diamant Vert”, “Footloose”, “Les Griffes de la Nuit”, “Dune”, “Karate Kid”, “L’Aube Rouge”, “Invasion Los Angeles”,”Robocop”, “Les Copains d’Abord”, “Highlander”, “S.O.S. Fantômes”, “Le Choc des Titans” et “L’Histoire Sans Fin”… c’est une liste non exhaustive des remakes en chantier (qui ont reçu la “Green Light”) rendant hommage aux glorieuses années néons et mini vague: 80’s !
C’est vraiment la crise. La crise des idées. Il est prouvé que tous les 15 ans il y a un énorme “reset” mémoriel des masses, car c’est à cet age là que les gamins commencent à aller au multiplex, sans papa ni maman, (re)découvrir les nouvelles versions des films de leur chères têtes grises.
Personnellement cette liste me donne tout bonnement la nausée. Même si le remake de l’Age de Crystal par Joseph Kosinski parait excitante sur le papier, je n’arrive pas à avoir envie de me taper les remakes ni de “Total Recall”, ni de “New York 1997″! A quoi bon rajouter des CGI et du Gore pour revendre la même soupe ? En plus, en voyant deux films de Paul Verhoeven dans la liste (”Robocop” et “Total Recall”) on s’aperçoit à quel point ce cinéaste est totalement incompris à Hollywood… En fouillant un peu même “The Crow” d’Alex Proyas va subir non pas une énième suite mais un remake écrit et réalisé par Stephen Norrington (L’adaptation catastrophique de “La Ligue des Gentlemen Extraordinaires”…c’est lui !!!)

Robocop Remake

Bon, faire du remake, c’est un job classique des studios qui existe depuis que le cinéma existe. Mais encouragée par “le succès des resucées”, genre “Fast & Furious” qui a déjà remboursé sa mise en un seul week end, c’est la curée chez les producteurs. Pourquoi attendre la génération suivante, le temps que les mémoires s’effacent ? Non, tapant dans les années 2000 et ils parlent sérieusement d’un remake de “Lara Croft” !!!…
A quoi bon se fatiguer à bâtir du nouveau quand on peut réchauffer un plat qui a fait ses preuves. Rappelez vous que le cinéma est une industrie “prototypaire” au grand désarroi du producteur qui souhaiterait faire des films à la chaine. Pour ceux qui connaissent le jeu “The Movies” de chez Activision, on comprend assez rapidement comment un producteur “pense”. L’Art, il s’en tape le coquillard. Ce qu’il veut c’est faire de l’argent facilement tout en se couvrant un tant soit peu de gloriole. Amen. On a rien contre, puisque ces producteurs auront le public qu’ils méritent. A l’image des histoires qu’ils tournent et des stars qu’ils créent.
Mais une fois encore cette façon de “penser le cinéma” existe depuis ses balbutiements et Dieu sait qu’ils sont rares les “Robert Evans” !

RObert EVans

Robert Evans légendaire mogul qui parvint à élever la Paramount au sommet du cinéma américain, en en faisant le studio le plus rentable d’Hollywood dans les années 70. Doué d’un flair hors pair pour dénicher les cinéastes talentueux et séduire le grand public. Il a travaillé notamment avec Roman Polanski (”Rosemary’s Baby”, 1967), Arthur Hiller (”Love Story”, 1970), Hal Ashby (”Harold et Maude”, 1971), Francis Ford Coppola (”Le Parrain”, 1972), Sidney Lumet (”Serpico”, 1973), Jack Clayton (”Gatsby le Magnifique”, 1974). Conscient de la rentabilité de la production cinématographique, Bob Evans voulut voler de ses propres ailes et devenir producteur indépendant. Il parvint à négocier avec le conseil de direction de la Gulf & Western de rester à la tête de la Paramount tout en ayant le droit de produire des films en son propre nom. Durant cette seconde période de sa carrière, il produisit entre autres Chinatown 1974), Marathon Man (1976), Popeye (1980), Cotton Club (1984), Le Saint (1997), etc.
Je ne vois pas trop de remake dans sa carrière…
Dans ce cas, moi je veux un remake de “Borat”, de “Toy Story”, du “Parrain”, de”Blue Velvet”, de “La Guerre des Etoiles”, de “Titanic”, de “Faster Pussycat ! Kill ! Kill !” et du “Tombeau des Lucioles” ! Qu’ils s’attaquent à des projets couillus au moins ! Je veux bien du remake mais au moins que ce soit de projets qui nous fassent rêver par leurs ambitions artistiques et techniques! Le cinéma est un art de pionnier pas de photocopieurs.

Si vous souhaitez connaitre la vie de Robert Evans, je vous conseille le documentaire “The Kid Stays In The Picture”. Un docu ayant recours à des images d’archives, des effets visuels, des extraits de films et des images originales filmées en 35 mm par le directeur de la photographie John Bailey, les réalisateurs tissant un portrait extrêmement riche, sensible et profondément humain du magicien de la Paramount. Grâce à la mise en scène de Brett Morgen et Nanette Burstein, ce documentaire est à la hauteur de la personnalité de Robert Evans : tout simplement captivant.

Highlander Remake


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