Magazine Culture

Oldies but goodies (1); 'The Look Of Love' par Dusty Springfield

Publié le 08 avril 2009 par Dareallife
Charpente anglaise au physique de Sheila mal dégrossie, Dusty n'a jamais été belle. Encore moins sexy. Pourtant personne n'aura aussi bien chanté l'amour et son regard. Je dis bien personne. La preuve en musique.

L'histoire n'est jamais juste. Elle retient les spasmes, les existences météoriques et méprise le talent s'il a le malheur de s étioler avec le temps.Dusty Springfield n'a pas fait que de bon disque, n'a pas chanté que de bonnes chansons. Pourtant elle en a créée de sublimes, de parfaites, a apporté plus que son lot à la Pop music. Toutes les Duffy du monde le savent bien, et lui doivent tout.
Durant les années 60 elle connait une irrésistible ascension qui la propulsera en tête des charts anglais mais surtout US. Femme à femme, traqueuse et tourmentée, elle passera une grande partie des années 70 les idées embrumés par le bourbon et le vin, blanc de préférence. et plus large que la vie, Dusty Springfield aura été des deux cotés de l'Atlantique une des plus belles absurdités de la soul music, voix noire dans un corps blanc et de surcroit, anglaise.
Photobucket
Choisissant les musiciens avec qui elle veut travailler, jouant la musique qu'elle aime (pour Dusty In Menphis elle s'entoure de Dusty in Memphis, composé entre autres par Carole King, Michel Legrand, Randy Newman et Burt Bacharach, rien de moins), ce "Poussiéreux champs de printemps" - la traduction de son nom - aura survécu à la misogynie du show business à l'homophobie du reste du monde, au duo avec Hendrix, à une carrière d'animatrice télé, au fer Babyliss comme aux permanentes des années 80, années aux milieu desquelles elle connaitra un retour de gloire par l'entremise des Pet Shop Boys.
Elle aura survécu à tout cela, sauf au cancer du sein qui l'emporta en 1999. Cette femme est une gemme, l'un des secrets les mieux gardés de la pop. D'elle on ne connait en général qu'une poignée de titre, Son of Preacher man, I Just Don't know what to do with myself, mais son œuvre comporte tellement de chef d'oeuvre de pépites inestimables.
La biographie de Dusty sent le sexe, l'alcool, la sueur sur le make-up (trop généreux). D'aucuns diront qu'elle aura mis autant de génie dans son art que dans sa vie. Un projet de biopic par Guy Ritchie ex monsieur Madonna, puis par Michael Cunningham semble désormais abandonner.Grave erreur, on se serait précipité en salle.
écoutez le morceau sur Deezer

Retour à La Une de Logo Paperblog