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8 avril 2009/Mort d’Henri Meschonnic

Par Angèle Paoli

BLANC COMME LA NUIT
Blanc comme la nuit je ne dors pas
noir comme le matin je me lève
mes mains tremblent parce que je porte mon silence
il faut que je dorme pour retrouver mes paroles
je tiens bon pendant des temps pour te marier à mon bonjour.
Parce que ton silence est une naissance
ta gorge est serrée tu ne peux plus faire un mot
les larmes filtrent la joie comme une essence
tu commences tu veilles même quand tu dors.
Henri Meschonnic, Dédicaces proverbes, poèmes, Éditions Gallimard, 1972, page 74.



HENRI MESCHONNIC

Meschonnic_1

Ph. Source
Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Henri Meschonnic/Et la terre coule ;
- (sur Terres de femmes) Henri Meschonnic/nous ne savons pas si ;
- (sur Terres de femmes) Henri Meschonnic/Un visage ;
- De la poésie osmotique d’Henri Meschonnic (article d'Angèle Paoli, publié en mai 2008 dans la revue Faire part (document Word) ;
- (sur Poezibao) une fiche bio-bibliographique consacrée à Henri Meschonnic.



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LES COMMENTAIRES (1)

Par hfulgur
posté le 10 avril à 13:16
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Il était mon maître, depuis l' université de Vincennes où j' étais son étudiant en 1970 ; je me souviens de son premier grand livre "Pour la poétique", sur sa table de cours ; et chaque nouvelle oeuvre après, exigeante, non conforme aux discours ambiants qu' il traversait, outrepassait, leur opposant sa propre pensée fondée sur sa très grande et très juste culture, au-delà des discours reçus. Il est et sera toujours présent pour moi et, pour tous les esprits à l' écart des faux-semblants, toujours un au-delà.
Il a été le guide de toute ma vie d'enseignant, il le reste, sa pensée continue.

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