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Vince & Joy, de Lisa Jewell

Par Mcabon

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La Gossip Littérature se porte bien. Merci pour elle. Mais dans le monde des lettres féminin, il est un courant plus flatteur. C’est celui que représente Lisa Jewell, avec son livre Vince & Joy. En Juillet 1986, dans une station balnéaire britannique Vince rencontre Joy. Joy rencontre Vince. Tous les deux sont des adolescents un peu mal dans leur peau. Vince parce que sa jeunesse a été cachée par un menton prognathe. Joy parce qu’elle sent dans le couple que forme ses parents, une faille dont elle ne connaît pas l’origine mais dont elle subodore l’existence. Ils se rencontrent et passent quelques jours formidables dans la senteur de l’été et la sueur de leur amour naissant. Après le départ précipité de Joy, Vince désespère d’avoir mal agi avec elle. La raison en est toute autre mais il ne l’apprendra que plus tard.

Au fil des 15 années suivantes, ils se croiseront souvent, parfois sans le savoir, parfois en toute connaissance de cause. Aucune de leurs histoires sentimentales respectives n’atteindra le sommet émotionnel de ces quelques jours d’été. L’architecture du roman ressemble un peu à celle des livres de Jonathan Coe, un trait de la littérature anglaise moderne, qui suscite l’intérêt. Vince raconte son histoire aux femmes de ses amis, toutes ouies un soir de fête devant ses retrouvailles jamais abouties avec Joy. Il y est question de chat, de magnétisme, de couples déjà formés, d’appartements minables, de slogans publicitaires pour poupées enfantines, de leçons de conduite, de photocopies dans un magasin. Un livre qui se lit avec chacune de nos résonances personnelles et dont la trame ferait un scénario idéal pour un Love Story moderne et plus optimiste.


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