Hugo, Les Chants du crépuscule, Mon âme a plus de feu...

Ajoutons une petite touche de Victor Hugo (1802-1885) dans cette semaine toute poétique. Voici aujourd'hui un extrait du recueil Les Chants du crépuscule (1835) avec le poème qui commence par le vers suivant :
« Puisque j'ai mis mes lèvre à ta coupe encor pleine... »
Après Les Feuilles d'automne (1831), d'un romantisme quelque peu conventionnel, le second recueil de la décennie 1830-1840, Les Chants du crépuscule, date dans l'inspiration poétique de Victor Hugo l'apparition d'une triple thématique : « crépuscule » d'une foi religieuse qui vacille ; « crépuscule » du régime monarchique dont l'écrivain pressent la fin ; « crépuscule » encore du bonheur conjugal totalement bouleversé par l'apparition de Juliette Drouet, celle qui va devenir l'amante et la compagne de toute une vie, à qui est dédié l'ardent poème que je vous propose de relire aujourd'hui.