Le vote, soutenu par les conservateurs, les libéraux, les sociaux-démocrates et le parti paysan, met fin à plusieurs semaines de spéculations. La crise politique a été ouverte, cet été, par la rupture de la coalition gouvernementale, qui a placé la droite conservatrice des frères Kaczynski (Droit et Justice, PiS) en minorité au Parlement.
Dans la foulée de l'autodissolution de la Diète, le premier ministre, Jaroslaw Kaczynski, a révoqué quinze de ses vingt-deux ministres. Une manoeuvre inattendue destinée à contourner les motions de défiance déposées contre ces ministres par le principal parti d'opposition, les libéraux de la Plate-forme civique (PO).
Selon les Observateurs, la bataille se jouera pour l'essentiel à droite. Dans les sondages, les deux principales formations du pays, PiS et PO, sont au coude à coude : les libéraux oscillent entre 26 % et 35 % des intentions de vote, les conservateurs entre 27 % et 30 %. Diamétralement opposés sur la politique économique et fiscale, PiS et PO chassent sur les mêmes terres concernant la lutte anticorruption et la décommunisation de la vie publique.
La coalition de centre gauche (LiD), formée pour les élections locales de l'automne 2006, puis maintenue en raison de son succès, devrait endosser le rôle de troisième force du pays et tenter de briser la polarisation à droite de la scène politique.