Magazine Culture

Vers où je n'en sais rien

Publié le 09 avril 2009 par Menear
tentatives.jpgC'est le titre (bien sûr) qui m'a d'abord attiré dans le livre de Thibault de Vivies, puis ensuite le chaos à l'intérieur du titre et enfin le chaos à l'intérieur du texte qui se déroule sous le titre. Puis en fait c'est un peu tout ça mélangé et les pages qui se tournent, on sait pas vraiment ce qu'on lit des fois mais c'est pas grave. Rester immergé dans la tête de quelqu'un (quelqu'un d'autre tant qu'à faire), ça m'a toujours séduit, séduit d'avance. Là aussi. Des fulgurances dans le texte, sinon, pas mal qui s'isolent du reste, ces quatre extraits notamment, respectivement 10, 22, 32 et 120, disséminés au fil des pages. Puis des zones d'ombre où le chaos (re)prend le dessus, parfois c'est compliqué. Faudrait relire, faudrait relire c'est sûr, histoire de bien relier tous les chaos ensemble et dresser une carte claire du narrateur et ses méninges. Un jour, peut-être.
Surtout ne tirez pas pardon je promets de ne pas recommencer c’est écrit sur mon carnet noir sur blanc y’avait plus de rouge et on ferait comme si vous ne saviez rien de moi non vous n’auriez rien vu non il ne serait rien arrivé à la jeune femme elle aurait toujours sa main et le reste de son corps en bon état de fonctionnement et vous n’auriez pas d’arme et vous me souririez aimablement en me croisant sur votre chemin, je n’aurais donc pas d’ennui avec les membres de la sécurité Dieu merci je remercie le ciel d’éclairer mon chemin oui j’ai la deuxième chance qui m’est donnée et qui se présentera.
Souvenir que Papa fait croire au petit garçon machine qu’il a des super pouvoirs cachés et qu’il trouvera toujours à se débrouiller dans la vie attention à suivre : Papa va quitter Maman et le petit garçon parce que lui Papa il n’en a pas des super pouvoirs alors il va aller se cacher dans un trou de honte avec suffisamment de terre pardessus pour ne pas pouvoir s’en dégager allez dis au revoir à ton papa mon enfant et prends soin de ta maman elle a sa fragilité de petite femme de la cité, souvenir que je relève la dame qu’est tombée dans la rue et elle me remercie cette fois-là et me donne le sou le salaire pour les héros de proximité aux pouvoirs multiples alors j’achète une part de gâteau au caramel que je ne partage pas non les pigeons peuvent bien faire l’aumône et j’achète aussi de quoi tailler les pierres pour faire les ricochets sur l’eau et aiguiser la machette qu’en avait bien besoin à ne pas servir ça s’émousse les armes blanches ça risque aussi de s’oxyder alors je passe l’enduit en plusieurs couches, j’ai la piqûre dans la tête qui me reprend et ça me fait de la contrariété à venir avec tout qui se contracte et les délires qui accompagnent.
Une grève de la faim pour déstabiliser les cons dangereux oh ça finira par se savoir où j’ai enterré les corps les bouts de corps oui on attend que je raconte le tout l’ensemble des événements pas propres et quand l’estomac criera famine alors oui il ira frapper aux portes du pénitencier pour recueillir le gîte et le couvert alors je me mettrai à table on dit mais l’est pas question que je partage non je veux tout pour moi et moi seul, on s’entredéchirera pour qu’il n’en reste qu’un dans le lieu clos je ne serai pas celui-là non j’aurai abandonné y’a bien longtemps et je laisse faire les ceux qu’ont beaucoup plus de couilles au bout alors qu’ils me frappent dans les premiers pour partir en paix j’ai apaisé l’esprit, les piqûres à la tête sont rares à présent j’ai fait le grand nettoyage là-haut j’ai mis de l’ordre virer tout ce qui encombrait et on repart à zéro vers un nouveau bonheur où les forces du bien sont avec moi alors je construis la petite maison dans la tête pour me mettre au-dedans et regarder par la fenêtre les petits qui jouent aux petites diligences et au Papa et à la Maman et à la guerre et ils font semblant d’être mort si on leur tire dessus.
On nage à contre courant elle me tient la main la femme à barbe elle ne me quittera plus c’est que j’ai glissé sa main dans ma poche et j’ai collé ma main à son épaule alors on avance ou on coule ensemble toi et moi pour le meilleur et pour le pire des événements on dit faut assumer jusqu’au bout mon gars et pourtant la route est longue, je suis les rails et je me retourne au plus tôt au cas où tu ne sais pas ce qui peut t’arriver dans le cul oui c’est ma pénitence d’en avoir trop dit d’en avoir trop fait alors c’est le long trajet vers où je n’en sais rien ma route vers qui me dira peut-être de faire une halte définitive, je nourris les corps bancals avec la boisson rafraîchissante c’est le jus de pomme pressé avec les morceaux du fond à faire remonter en surface le consistant pour tenir l’aventure au galop attention à l’approche une horde de sauvageons qui lèvent les yeux pour suivrent la bonne direction et m’atteindre mais je résiste comment à l’agression eh bien je prends mon élan et fais l’écart nécessaire c’est que ça s’en va détruire ailleurs à présent on poursuit en toute tranquillité, on balance les pieds dans le vide en repos pour quelques instants les peaux mortes à retirer et la pommade à passer que j’use tous les jours un peu plus mais quand est-ce l’objectif à atteindre ma bonne dame y’a les obstacles sur la route et on me décourage un peu plus avec la greffe de peau qui prend comme elle peut la malheureuse à ne pas avoir les connections nécessaires ça va pourrir par endroit et personne pour réparer tout ça messieurs dames je me porte au plus mal et je vais finir par la halte définitive au milieu du gué avec plus la force de te suivre mon amour à barbe.
Thibault de Vivies, Tentatives de pourquoi j'ai toujours si mal à la tête, Publie.net.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Menear 147 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine