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Bat for Lashes, Two Suns

Publié le 10 avril 2009 par Dareallife
La petite fée pachtoune revient avec un deuxième album à a hauteur des folles espérances suscitées par son Fur and Gold. Chronique.

Après The Wizard, intrigant single sorti en 2006, Bat for Lashes avait créé un micro-événement chez les amateurs de pop sophistiquée. Avec son premier album, Fur and Gold, le faux groupe de Natasha Khan avait même manqué de peu le prestigieux Mercury prize au profit des stupéfiants Klaxons.
Plus naturelle que Goldfrapp, moins affectée que Portishead, la musique de BFL sonne comme une BO de rêve moite. Malgré un concept fumeux et un look de figurante dans Xéna princesse guerrière, la belle Natasha réussit avec Two Suns un bon album de pop psyché.
Malgré un concept fumeux et un look de figurante dans Xéna princesse guerrière, la belle Natasha réussit avec Two Suns un bon album de pop psyché.

Déjà planquée derrière un look improbable, ce nouvel opus est l’occasion pour la chanteuse de « jouer avec son Ziggy » en s’inventant une alter ego blonde et délurée. Pearl, c’est son nom, est sensé faire échec aux délires mystiques de Khan et « vamper » la dernière partie de l’album. Levier artis
tique ou effet de manche, le fait est que l’on passe d’une moitié du disque à l’autre sans révolution notable.
Qu’elle pique des plans chez Tori Amos (Moon and Moon, Siren songs ) ou chez Bjork (Glass) Natasha a le chic pour insuffler à ses compositions ce qu’il faut de mystère suave pour rendre ses mélodies uniques. Talent au nom duquel on lui pardonnera beaucoup, même cet éprouvant Two Planets qui vient gater la seconde moitié du disque, ou le balourd Peace of Mind qui malgré une chorale gay tient plus de la danse de la plus que de chanson pop.
Sur Sleep Alone, elle s’autorise même quelques incursions celtiques évoquant la bravoure de la Sinead O’connor des disques gaéliques. Sous le parrainage bienveillant des touaregs de brooklynnien de Yeasayer venus trainer leur afro-beat sur quelques titres, Two Suns se révèle être un disque attachant y compris pas ses défauts.
L’album s’achève dans un chic absolu par un duo avec « l’Orson Welles de la pop », Scott Walker venu hanter « The Big Sleep » de son timbre de crooner. L’album contient même deux joyaux pop, Pearl’s dream et le premier single Daniel. Ce qui, part les temps qui court, n’a pas de prix.

Bat for Lashes, Two Suns

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