Magazine Cinéma

Top 5 : Stephen Frears

Par Rob Gordon
Cette semaine, Stephen Frears se plante avec Chéri.

Top 5 des films de Stephen Frears
01. High fidelity (2000)
Condensé de pop culture, éloge de la mauvaise foi masculine, du pinaillage en règle, du snobisme du connaisseur. Prodigieuse description du célibat contemporain. Et, sans doute plus que tout, déclaration d'amour à la femme, aux femmes, masquant sous sa misogynie un message simple et bouleversant : sans vous, nous ne sommes rien. À voir, encore et encore, et encore, et encore.
02. My beautiful laundrette (1986)
À ses débuts, Frears fut aussi un grand cinéaste gay, comme en témoigne ce drame social sur deux hommes reprenant une laverie et tombant amoureux de l'un de l'autre. Par dessus tout, il est intéressé par la mixité, l'un des deux protagonistes étant d'origine pakistanaise. Beau, intense et violent, le film a révélé un certain Daniel Day-Lewis.
03. The hit (1984)
Tim Roth n'a pas attendu Pulp fiction pour se révéler : dix ans avant, il explosait déjà dans le trop méconnu The hit, brillant polar sous influence de Jim Thompson et autres grands noms du roman noir. Une vraie leçon de cinéma, sans doute le sommet de la mise en scène de Frears, et un final absolument inoubliable.
04. Les liaisons dangereuses (1989)
Autrefois, Frears savait manier la perversité, l'érotisme et les conventions avec autrement plus de style qu'aujourd'hui. Illuminé par un casting génial (Close, Malkovich, Pfeiffer, mais aussi Thurman et Reeves), l'adaptation du grand roman épistolaire est un régal de tous les instants, et le complément idéal du non moins excellent Valmont de Milos Forman, sorti un peu plus tard la même année.
05. Prick up your ears (1987)
Pour faire dans le raccourci un rien grossier, Prick up your ears est l'autre grand film homo de Stephen Frears, curieux mélange de marivaudage, de biopic (de l'auteur dramatique Joe Orton) et de drame passionnel (sa fin tragique étant annoncée dès le départ). Gary Oldman et Alfred Molina sont tout bonnement prodigieux, et donnent la profondeur nécessaire à ces deux amants maudits, qui firent du tumulte un art de vivre.

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