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The Beatles : 39 ans déjà

Publié le 10 avril 2009 par Misterjukebox

Sur la page d’accueil de music-story.com, j’apprends que les Beatles se sont séparés il y a 39 ans exactement, le 10 avril 1970.

Non, je ne vais pas vous dire que j’ai l’impression que c’était hier. J’ai beau me la jouer vieux crouton de temps en temps, je n’étais pas né le 10 avril 1970.

Ce qui m’impressionne, c’est que 39 ans plus tard, on écoute toujours les Beatles. 39 ans plus tard, on retrouve autant d’influences Beatles. 39 ans plus tard, aucun groupe de musique n’a eu autant d’importance que les Beatles.

John, Paul, Ringo et George ont scellé un ciment indestructible dans notre culture musicale, et ce en à peine 10 ans de carrière.

Quelles phénomènes surnaturels étaient réunis pendant ces 10 ans de carrière ? Comment les planètes des 4 garçons dans le vent étaient alignées ?

Quels concours de circonstances, en plus du talent, ont valu au quator de Liverpool de devenir de telles légendes, encore 39 ans plus tard.

Quels miracles ont permis la création de “Sgt Pepper’s”, désormais considéré comme la meilleure œuvre rock de tous les temps ?

Que n’a-t-on point connu cette époque ? [oui j'invente des phrases]

Et pour quand sont les prochains Beatles ?

Muse ? Radiohead ? Air (dans l’électro) ? Les Jonas Brothers (nan je déconne).
Du talent bien sûr. Mais je mets mon billet qu’en 2048 (si, si !!!), personne ne dira :
“il y a 39 ans, Radiohead mettait pour la première fois de sa carrière un album gratuit à disposition du public”.

Et bien, voyez-vous, je me prends à rêver. A rêver qu’incessamment, un phénomène comparable -voire encore mieux- viendra nous ravager les oreilles, fera voler des chaises à la tronche de la crise mondiale, déclenchera des cris hystériques de toutes les espèces vivantes sur Terre, et que les gamins qui regarderont les étoiles ne seront pas uniquement imprimés sur des bouteilles de flotte.

Que les Ipod tournent en bouclent sur 12 chansons au lieu de 13 878.
Que les rumeurs les plus folles circulent dans le monde entier, et pas seulement sur une page myspace.
Que Paris soient envahie de 500 000 fans en délire, et pas qu’un groupe Facebook recense 2830 fans.
Qu’un rade dégueu d’une ville obscure comme Calais ou Pierrelatte devienne le temple de la musique du 3ème millénaire, et pas que la future pseudo star soient dénichée par tout sauf le hasard, en prime, devant 4 millions de téléspectateurs.
Qu’un producteur talentueux nous déniche une perle rare au milieu d’un océan, au lieu de pleurnicher sur son sort et d’Hadopiser la liberté, au nom de feu son océan de blé.

Je rêve de vibrer, de crier, de gueuler, de battre mon coeur, de chanter à tue-tête à des refrains par millions, de communier sur le même thème tout autour du monde.

Et si possible avant que 39 nouvelles années passent.

Car pour le coup s’il y a 39 ans, je n’étais pas là, il est fort probable que dans 39 ans, je n’y sois pas non plus. Ou dans un état qui ne me permette pas les excès comportementaux d’un fan en délire.

Ou alors je jetterai mon dentier sur scène.
Je ferai pleurer des larmes de crocodiles à mes yeux burinés.
Je frapperai comme un dingue et jusqu’au sang mes mains tâchées squelettiques.
Je ferai des burn out avec mon fauteuil roulant.
J’installerai des amplis Marshall dans mon sonotone.

La différence d’espérance de vie faisant, j’emballerai peut-être une communiste nonagénaire nostalgique qui aura connu la Beatlesmania en vrai, à qui ce nouveau phénomène réveillera deux ou trois avant-dernières pulsions.
Et dans sa folie démente, lors de notre ultime ébat, elle criera “John, John, you’re back” et passera de l’autre côté en murmurant “I’m back in the USSR”.

Ce sera peut-être la belle vie. Qui sait ?


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