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Divers (11/04/09)

Publié le 11 avril 2009 par Pintini
- Vie privée : Où sont les régulateurs ? Où sont les régulations ?
(source: InternetActu, 06/04/09)
"Jean-Marc Manach nous livrait il y a peu une analyse très stimulante sur la fin de la vie privée à l’heure des réseaux et des sites sociaux : La vie privée, un problème de vieux cons ? Faut-il accepter que toute vie privée - notre liberté la plus fondamentale - soit appelée à disparaître avec le développement des outils numériques, comme il le constatait dans cet édito ? C’est tout de même à se demander qui décide ? Les outils sociotechniques que nous utilisons ? Ou nous, êtres humains conscients et pensants ?"
- Reading Into the Future: How Libraries Are Becoming Career Centers
(source: Newsweek / via ResourceShelf, 07/04/09)
"Libraries are my world. I’ve been a patron all my life, and for the past nine years I’ve worked at multiple libraries and archives in and around Detroit. The library as an institution has many roles, but as our country struggles through an economic crisis, I have watched the library where I work evolve into a career and business center, a community gathering place and a bastion for hope."
Pas ici que ça risque d'arriver...
- La consultation des brevets de l’INPI désormais libre sur Internet (France)
(source: ZDNet News, 07/04/09)
"L'Institut national de la propriété industrielle (INPI) s'ouvre un peu plus encore à l'Internet en rendant ses services de recherche et de consultation de brevets gratuits."
- Défense des bibliothèques et du livre papier (tract)
"BORNES AUTOMATIQUES, PUCES RFID, LIVRES NUMÉRIQUES... BIENVENUE DANS LA BIBLIOTHÈQUE DU XXIème SIÈCLE !
PLUS RAPIDE ? PLUS PRATIQUE ? MOINS CONTRAIGNANT ?
L¹AUTOMATISATION DU PRÊT franchit une nouvelle étape avec l¹instauration de bornes de prêt automatique, à Picpus et ailleurs.
Grâce à ces bornes, finies les files d¹attente (encore queŠ), finies les erreurs humaines (mais vive les bugs !) et finie l¹obligation d¹être aimable avec celles et ceux qui nous rendent service. Mais terminée aussi la chaleur du contact humain, envolés les conseils sympas des bibliothécaires qui nous renseignent sur nos emprunts, et très bientôtŠ terminé aussi avec les bibliothécaires, avant que la bibliothèque elle aussi ne ferme ses portes pour rouvrir sur googlebooks.fr ou toute autre plate-forme dont on ne cesse de vanter l¹exhaustivité et l¹efficacité (sans même parler de sa juteuse rentabilité !).
LE MONDE QU¹ON NE CESSE DE VOULOIR NOUS VENDRE, censé être plus pratique et plus rapide, obéit en réalité à une double volonté : créer de nouveaux marchés (comme lorsqu¹une entreprise privée est payée par les pouvoirs publics pour installer du matériel électronique) et réduire la masse salariale (un vigile prendra la place de dix bibliothécaires avec des bornes de prêt efficaces). Et si pour chaque salarié-e remplacé-e par des machines, la pilule est déjà difficile à avaler, des pans entiers de personnels seront finalement dépossédés des savoir-faire qui les rendait utiles et compétents. Non seulement la machine ne vous fera jamais de sourire, mais c¹est ainsi que chaque métier d¹aujourd¹hui en vient à devenir purement mécanique et répétitif, jusqu¹à être vidé de son sens initial : les magasiniers ne sont désormais plus considérés que comme des manutentionnaires au service des machines gestionnaires des livres, et leur connaissance du fonds se perd, tout comme l¹ancien savoir-faire des artisans a disparu avec les immenses chaînes de production des usines, véritables bagnes industriels modernes. Plus l¹on intègre les savoir-faire professionnels dans des machines, plus les salarié-e-s deviennent remplaçables, c¹est-à-dire délocalisables, jetables et donc corvéables à merci.
ENFIN, LA LOGIQUE DE LA NUMÉRISATION a besoin de chevaux de Troie (telles les bornes de cette bibliothèque ou les puces RFID servant à tracer chaque livre), pour s¹insinuer au c¦ur de la chaîne du livre :
les magnats de l¹édition électronique (qui sont parfois aussi marchands d¹armes) rêvent de profits colossaux grâce à la numérisation intégrale des fonds papier, sans se soucier des éditeurs et libraires, mais aussi correcteurs, imprimeurs, diffuseurs, etc. qu¹ils fragiliseront puis démantèleront sans coup férir. Le livre électronique, que les industriels tentent de nous imposer depuis plusieurs années (pour l¹instant sans réel succès), vise à transformer le monde de l¹écrit en société du zapping numérique généralisé. Il suffit de se rendre au salon du livre pour y voir ces commerciaux en costard vendre leurs e-book comme s¹ils étaient au salon de l¹auto, tout en faisant croire que les profiteurs sont les éditeurs. Pourtant, une partie de ces derniers reste encore vaille que vaille passionnée, attachée à l¹objet livre en tant qu¹il est créateur de lieux d¹échanges et d¹espaces collectifs, au premier rang desquels figurent les librairies et les bibliothèques - ces dernières étant fréquentées par une personne sur deux en France en 2006. Ainsi, à l¹inverse de la démagogie populiste faisant d¹Internet le contrepoint populaire des librairies et bibliothèques élitistes, nous pensons que le livre est au c¦ur des possibilités d¹émancipation collective et d¹élévation culturelle : les bibliothèques, véritables lieux de mixité où se croisent des hommes et des femmes de tous âges, de toutes classes et de tous horizons, sont un des derniers outils de diffusion et de réappropriation collective des savoirs, là ou le numérique ne fournit que des contenus vidés de leur sens à des individus isolés devant leurs écrans. « Élitaire pour toutes et tous » pourrait être notre mot d¹ordre, puisque nous persistons à préférer les savoirs, potentiellement émancipateurs, aux contenus, bien souvent interchangeables voire abêtissants.
LE MYTHE LIBÉRAL DE L¹ACCÈS AU SAVOIR égal pour toutes et tous, sur lequel surfe la déferlante numérique, oblitère le fait que nul-le ne peut prétendre n¹avoir pas accès à suffisamment de livres (il suffit de se rendre dans la moindre bibliothèque pour se convaincre qu¹on n¹aura jamais le temps d¹en lire assez), alors que la question de la connaissance pose en réalité celle de la transmission, c¹est-à-dire de l¹éducation à l¹écrit, revendiquée par tous les mouvements d¹émancipation antérieurs à Internet : le réseau nous apprend en fin de compte davantage à glisser à la surface des idées qu¹à les comprendre et à savoir s¹en imprégner pour penser par soi-même. Le Web et le futur livre numérique permettraient d¹accéder à tout !? Mais que lira-t-on alors ? Rien, ou plus probablement rien de ce qui s¹appa- rente aujourd¹hui au livre, dans lequel on s¹immerge longuement, patiemment et tranquillement, en dehors de la société des flux incessants et tourbillonnants d¹e-mail, messages msn et autres textos qui nous happent à chaque instant dans leur propre temporalité.
La télévision a contribué à détruire le lien social, et on nous fait croire que l¹informatique, en nous simplifiant la vie, va le recréer ?
Quand on s¹apercevra que le numérique a encore appauvri les relations et échanges collectifs, qu¹inventera-t-on pour « recréer » à nouveau du lien social et poursuivre toujours plus loin la spirale d¹un monde en perpétuelle déshumanisation ?
Des lecteurs et lectrices, bibliothécaires, libraires, traducteurs et éditeurs
Livres de papier
c/o Offensive, 21ter
rue Voltaire 75011 Paris
[email protected]"

(source: liste Biblio-fr, 08/04/09)
- Google : industrie du contenant ou du contenu
(source: B-n de J-M. Salaün, 08/04/09)
- Information as Property
(source: The Scholarly Kitchen, 09/04/09)
"We need to shake ourselves from the metaphor of Intellectual Property and create a new way of viewing information."
- Services insolites à la bibliothèque de Charlesbourg
(source: Bibliobsession 2.0, 10/04/09)

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