
En effet, « les maisons d'édition au Cameroun font de la débrouillardise : sans fonds, manquent de professionnels et de comité de relecture viable, prennent l'édition pour du business. En déposant son manuscrit chez un éditeur, vous l'aurez enterré », constate-t-il. Et d'ajouter que les ventes lui permettent même de vivre de sa plume. « Je n'ai jamais vendu un livre à moins de dix mille exemplaires. »
Les éditeurs camerounais ne sont donc pas frileux, mais plutôt démunis et l'édition à compte d'auteur a aussi permis de relancer le marché du livre dans le pays, tout en générant des revenus pour leurs auteurs. Les répartitions se font à 10 % pour l'auteur et l'éditeur ; imprimeurs et diffuseurs profitent plus largement des ventes.
Tout cela provient, selon Charles de ce que « la politique du livre n'existe pas au Cameroun ».