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Critiques en Vrac 4: Cannibalis - The Haunting in Connecticut - The Condemned

Par Geouf

Cannibalis : Au Pays de l’Exorcisme d’Umberto Lenzi

Critiques en Vrac 4: Cannibalis - The Haunting in Connecticut - The Condemned

Résumé : John Bradley, un photoreporter en vacances en Thaïlande, est capturé par une tribu d’indigènes bien décidés à le marier de force à la fille du chef de la tribu. D’abord réticent, Bradley finit cependant par s’adapter à cette nouvelle vie…

 

Umberto Lenzi, roi absolu du bis italien, réalise en 1974 (soit tout de même 7 ans avant Cannibal Holocaust) ce Cannibalis surfant sur la mode du film de cannibales. Hélas, on est ici très loin de son futur Cannibal Ferox et de ses scènes bien craspec (dont la mythique scène des crochets dans les seins), puisque Cannibalis (sous-titré en France « Au pays de l’exorcisme » sans raison aucune si ce n’est de profiter du succès du chef d’œuvre de Friedkin, sorti peu de temps avant) est une bande tout ce qu’il y a de plus ringarde et gentille. A vrai dire, il y a même tromperie sur la marchandise du début à la fin, puisque les cannibales du titre n’apparaissent en tout et pour tout que 5 minutes durant tout le film. Le reste du métrage est une laborieuse histoire pré Danse avec les Loups (l’homme blanc qui s’intègre à la vie d’une tribu indigène) couplée avec une histoire d’amour à l’eau de rose comme rarement vue. Lorsque Lenzi ne filme pas ses deux héros en train de se courir après en riant sur une musique langoureuse, il meuble avec les habituels massacres d’animaux. Et de ce côté-là, il se lâche, puisque tous les animaux que l’on peut trouver en Thaïlande y passent : singe, poissons, serpents, cochon sauvage, combat de coqs, combat entre une mangouste et un cobra… Le spectateur, lui, s’ennuie ferme en attendant que ces p*** de cannibales finissent par débarquer et foutre le boxon. Ce qu’ils font, malheureusement très rapidement et beaucoup trop tard…

Note : 2/10 pour la VF parfois à mourir de rire

The Haunting in Connecticut de Josh Clifton

Critiques en Vrac 4: Cannibalis - The Haunting in Connecticut - The Condemned

Résumé : La famille Campbell emmenage dans une nouvelle demeure afin d’être plus proche de l’hopital dans lequel l’ainé de la famille, Matt, est soigné pour son cancer. Mais très vite, d’étranges événements commencent à se produire dans la maison, notamment dans la cave, dont une des portions est mystérieusement fermée…

 

« Basé sur une histoire vraie ». Tous les deux mois, Hollywood nous ressort un film avec la même rengaine, histoire d’appâter le chaland. Comme si la caution « véridique » permettait de se dispenser d’un vrai travail d’écriture et de réalisation. Comme nombre de ses petits camarades, Josh Clifton tombe ici dans le déjà vu et le mal foutu. Le film est d’une mollesse hallucinante, rejoignant en cela le déjà pas folichon Amytiville (l’original, pas le remake débile dans lequel Ryan Reynolds roule des yeux pour faire peur à mamie). D’ailleurs, la maison du film ressemble fichtrement à celle du film de Stuart Rosenberg, avec ses deux fenêtres sous le toit. Comme quoi ce genre de fenetres doit attirer les fantômes…

Le film est donc très peu original, utilisant toute la panoplie classique de ce type de production : problèmes electriques, objets qui bougent tous seuls (ils sont facétieux ces fantômes !), personnage qui change d’humeur petit à petit (ici le fiston malade) et révélation finale du secret. Virginia Madsen tente de rendre son personnage de mère courage attachant, mais le peu d’écriture de celui-ci (et des autres personnages) ruine rapidement tous ses efforts. Seules les scènes expliquant le passé de la maison sont plutôt bien fichues, et la macabre decouverte finale, même si entièrement repompée sur celle de Poltergeist, fait son petit effet. En dehors de ça, rien de bien nouveau dans le registre de la maison hantée, ce qui fait que l’on s’ennuie ferme…

Note : 3/10

The Condemned de Scott Wiper

Critiques en Vrac 4: Cannibalis - The Haunting in Connecticut - The Condemned

Résumé : Un milliardaire mégalomane décide d’organiser un nouveau type de jeu de télé réalité exclusif à internet. Il réunit 10 personnes condamnées à mort et leur demande de s’entretuer sur une île truffée de caméras de surveillance. L’unique survivant gagnera sa liberté et une grosse somme d’argent. Seul petit grain de sable dans la machinerie, l’un des « joueurs », Jack Conrad (Steve Austin), est un agent des forces spéciales américaines…

 

Depuis quelques années, la fédération américaine de catch s’est lancée dans la production de films destinés à promouvoir ses poulains. Après Kane dans le très sympathique See no Evil et John Cena dans The Marine, c’est au tour de Steve Austin de débarquer sur le grand écran dans The Condemned, mix entre Battle Royale et Running Man. Inutile donc de chercher une quelconque originalité dans le film, puisque celui-ci reprend pratiquement tous les rebondissements de celui de Fukasaku : les colliers explosifs (ici sur la cheville au lieu du cou), les armes distribuées « au hasard » (enfin surtout aux ordures de service), les personnages qui essaient de faire équipe pour s’en sortir, etc. Mais le film s’avère plutôt divertissant, proposant des affrontements bien bourrins comme on pouvait en voir dans les années 80. Steve Austin s’en sort plutôt bien dans le rôle du héros au grand cœur et son physique impressionnant compense les quelques faiblesses de son jeu. Mais la vraie vedette du film, c’est Vinnie Jones dans le rôle du psychopathe de service. L’ex footballeur cabotine à fond du début à la fin de façon tout à fait réjouissante et assure le spectacle. Le film se permet même une ébauche de réflexion sur la dérive des médias et propose quelques scènes dérangeantes, comme celle ou l’une des candidates se fait molester sous les yeux de son mari (et des spectateurs passifs). Dommage seulement que les spectateurs restent anonymes et que le film se concentre plus sur le vilain milliardaire sans chercher à mettre qui que ce soit mal à l’aise. Mais ce n’est pas son but et dans l’état, The Condemned est une honnête série B, correctement emballée et divertissante.

Note : 6/10

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