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Retour au calme

Publié le 08 avril 2009 par Naissancenaturelle
Retour au calme Ça y est. Le marathon est terminé. Lundi dernier, nous avons rencontré le dernier des obstétriciens susceptibles d'accepter notre demande d'AVA2C. C'était à Briançon. Après la façon dont s'est déroulée notre précédente visite à l'hôpital des Escartons, nous n'attendions pas grand chose de cette rencontre. D'autant que nous avons fini par trouver notre bonheur dans l'intervalle. Nous avons maintenu le rendez-vous malgré tout, histoire d'être clairement fixé sur la position de tous les obstétriciens du département dans l'hypothèse d'une arrivée surprise de notre petite Salomé.

À notre arrivée dans le service, la secrétaire nous informe que le Dr M. aura un peu de retard, il a été appelé pour une urgence. Nous patientons finalement peu de temps avant qu'il vienne nous chercher. Sa première démarche est de lire la lettre que nous avons envoyée à l'équipe de l'hôpital il y a quelques mois de cela, en réponse au courrier signé du Dr G. qui ne nous paraissait pas très engageant. Nous en étions alors au début de nos démarches et nous n'imaginions pas encore à quel point il serait difficile de trouver uns structure qui accepte de nous accueillir. Avec le recul que nous avons aujourd'hui et au regard des nombreux refus que nous avons essuyé, l'excès de précautions dont faisait preuve le Dr G. dans sa missive ne me paraît plus tout à fait aussi surprenant. L'inflexibilité que nous affichions dans notre réponse était à l'aune de notre incompréhension, mais la tonalité de l'ensemble ne semble pas déranger le Dr M. Ce qui ne l'empêche pas de reprendre certaines de nos "revendications" pour les discuter. Selon lui, le monitorage doit être continu dès l'arrivée de Gabrielle à la maternité et les touchers vaginaux être faits au bon vouloir de l'équipe. En revanche, il n'exige pas la péridurale.

À la façon dont se déroule le début de l'entretien, nous comprenons qu'il n'est pas hostile à cette tentative d'AVA2C, le contact est d'ailleurs plus franc qu'avec le Dr G. qui nous avait donné l'impression de repousser sa décision à la dernière minute pour que nous ne puissions pas contester une décision de césarienne. Il ne se prive pas pour autant de l'habituel épouvantail : la rupture utérine. Il tente néanmoins d'être plus subtil que ses confrères. Il estime que la voie basse après deux césariennes est un choix qui relève de la femme enceinte, mais qu'il ne peut pas la conseiller en tant que médecin puisqu'elle présente plus de risques qu'une nouvelle césarienne. « C'est vous qui assumez ces risques, si vous voulez partir faire de l'escalade sans casque, c'est votre choix. » La métaphore, nouvelle arme de persuasion.

Rodés à ce genre de discours, nous ne nous démontons pas et passons en revue avec lui l'ensemble du dossier. Après qu'il ait examiné Gabrielle, j'aborde le sujet complexe des gardes. Et oui, du médecin qui sera présent le jour J dépendra la suite de l'accouchement. Nous lui avons déjà expliqué l'accueil que nous avait réservé le Dr K. sans que cela le surprenne outre mesure. Il ne se fait donc aucune illusion sur la position de son collègue. Reste à connaître la position définitive du Dr G. « Je dois la voir dimanche, nous en discutons et je vous rappelle. Ce sera soit 0%, soit 66%. » il nous donne même les périodes de garde de chacun. Lui est d'astreinte du 1er au 10 mai, puis c'est au tour du Dr G. Nous en déduisons logiquement que le Dr K. est de garde sur les 10 derniers jours d'avril. Dommage, c'est justement la période durant laquelle nous serons encore dans le département, avant de partir pour Marseille.

Nous quittons l'établissement avec un sentiment mitigé. Un nouvel obstétricien se dit prêt à tenter l'AVA2C, même si nous avons l'impression qu'il le fait un peu à reculons; mais sa position ne change rien à la donne puisque nous serons à Marseille lorsqu'il sera de garde. De toutes façons, notre choix est déjà fait, c'est à la clinique de Vitrolles que nous souhaitons voir naître notre enfant. D'abord parce que c'est avec le Dr S. que nous avons eu le meilleur contact, ensuite parce que le lieu nous apparaît plus agréable et moins déshumanisé que l'Hôpital Nord.

En fin de journée, un coup de téléphone vient confirmer le bien-fondé de notre décision. Le Dr S. a présenté le dossier à ses collègues pour connaître leurs positons. Sur les quatre qu'il a contactés, une seule s'oppose à l'AVA2C. Trois y sont favorables, tout comme lui; reste le cas du dernier obstétricien de la clinique qu'il n'a pas encore réussi à joindre. Il nous donne même le découpage des gardes sur les jours de la semaine. Du lundi au vendredi, il nous faut éviter le mardi. Si l'accouchement se déclenche le week-end, un coup de fil s'impose pour savoir qui est de garde.

Quatre sur cinq, la pêche est plutôt bonne. Et puis il reste toujours la solution de rechange à l'Hôpital Nord. Nous sommes confiants. Reste à soigner cette petite juste ce qu'il faut pour qu'elle n'ait pas envie de pointer le bout de son nez trop tôt, mais qu'elle n'attende pas non plus trop longtemps au chaud qu'on vienne la chercher.

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