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Critique en avant-première : Les Intrus

Par Jango

Paramount Pictures France

Synopsis

Anna, qui sort d'un séjour en psychiatrie, retourne vivre chez son père avec sa soeur en espérant la tranquillité. Mais ces deux soeurs doivent subir les remontrances de leur terrible belle-mère et supporter la présence d'un fantôme qui hante la maison.

Elizabeth Banks, David Strathairn et Emily Browning. Paramount Pictures France
Elizabeth Banks et Emily Browning. Paramount Pictures France
Emily Browning et Arielle Kebbel. Paramount Pictures France

Critique

Diffusé depuis plusieurs mois aux USA, les Intrus s’est vu à plusieurs reprises décalé dans l’hexagone pour finalement sortir le 10 juin prochain sur nos écrans. Le casting plutôt correct m’avait fait m’y intéresser il y a quelques temps alors que le film était encore en tournage, ce qui motivait mon impatience quant à sa découverte. A première vue, nous serions en droit de nous dire qu’il s’agit là d’un Nième petit film d’horreur à moyen budget, pas déplaisant mais pas vraiment innovant.
Dans les faits, bien que la première partie du film tende à confirmer ce ressenti, la seconde, nettement plus intéressante, apporte son lot de surprises pour en faire une production au dessus de la moyenne du genre.
L’entrée dans l’histoire se fait de manière classique, trop même, ce qui pourrait venir démotiver rapidement les moins persévérants. Sentant venir le coup, les producteurs ont jugés bon d’engager 2 visages féminins connus et relativement vendeurs à travers Elizabeth Banks (Scrubs, Spider-Man 3, W., Les Grands Frères etc…) et Emily Browning (les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire) soutenu par un troisième en la personne de Arielle Kebbel. Un casting presque 100% féminin visant à attirer les ados libidineux et qui permettra aux deux frères réalisateurs de se faire plaisir lors de certains cadrages.

Elizabeth Banks. Paramount Pictures France
Emily Browning et  Arielle Kebbel. Paramount Pictures France

Au delà de cet aspect un tantinet racoleur, Les Intrus se démarque des autres films de genre en faisant rapidement comprendre que le monstre/fantôme de la maison n’est pas l’élément principal de l’intrigue. Il en est un parmi d’autres et s’avère finalement anecdotique, voir très dispensable, sa seule vocation étant de faire sursauter le spectateur de temps à autres (de manière efficace soit dit en passant). Le véritable intérêt du film réside dans la relation tripartite entre les deux sœurs et la belle-mère (Elizabeth Banks) au comportement étrangement manipulateur. Le film emmène notre imagination sur de nombreuses pistes pour finalement nous surprendre avec brio en fin d’histoire grâce à un twist des plus malins.
Se rapprochant presque plus d’un thriller que d’un film d’horreur, Les Intrus arrive à jongler habillement entre plusieurs registres sans que cela ne nuise à l’ensemble. Bien qu’imparfait (le premier tiers n’est pas très intéressant et la direction d’acteur pas toujours bien menée) le film s’étoffe au fur et à mesure de l’avancement pour devenir très prenant durant la dernière partie.
On peut donc dire que la réussite relative tient ici dans le scénario et non dans la réalisation en elle-même. L’idée de regarder le film original (Les Intrus est un remake) me traverse donc désormais fortement l’esprit.
Il s’agit donc d’une petite production plutôt sympathique dans le genre, surprenante, pas toujours bien menée mais disposant de suffisamment d’atouts pour la découvrir en salles à sa sortie.
Sortie officielle française : 10 juin 2009
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