Elle s'est achevée le 22 avril, et avait commencé avec quelques inquiétudes lorsque l'on s'est aperçu que les éditeurs jeunesse étaient de 10 % moins nombreux que l'an passé. Mais quel verdict pour cette année ?
L'atmosphère, de l'avis de chacun a été harmonieuse, malgré le manque d'éditeurs australiens et américains et de visiteurs plus globalement. Mais cette année est à l'image de la situation actuelle estime-t-on. Une grande prudence et l'incertitude de demain régissent les actes de chacun, alors que nombre de maisons se demandent même quel sera leur sort.
Pourtant, dans cette anxiété muette, Harper Collins trouve que la Foire a été la plus productive, depuis bien longtemps. Probablement parce que les échanges y furent plus francs et directs, alors qu'en parallèle les ventes auprès du public ne sont pas aussi bonnes qu'espérées.
La responsable, Alistair Burthenshaw, garde aussi une idée positive de ce salon, quoiqu'elle garde pour elle le nombre exact de visiteurs. Des moments difficiles, certes, mais beaucoup de retours positifs, et surtout un retour au livre généralisé. Alors parlera-t-on comme nos confrères du monde d'un baromètre de l'état de l'édition ? Probablement pas.
Le marché anglais, on l'a vu, est dort différent de celui que la France peut connaître : bien que certaines problématiques soient communes, sur les livres numériques par exemple, on ne se fiera pas à cette manifestation pour déterminer une quelconque tonalité globale. Si l'atmosphère fut tendue, on le doit en effet autant aux conditions actuelles qu'aux peurs de tous.
D'autant que les agents sont plutôt satisfaits de leur travail et des contrats conclus. Pour ce qui est des conférences, l'affluence fut bonne et nombre de sujets ont été sollicités par le public comme les professionnels. Finalement, Londres tourne la page avec le sourire. Ce fut presque une belle histoire.