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Critique de “No One’s Fault But Your Own” (2009) de The Penny Black Remedy

Publié le 24 avril 2009 par Eddie

The Penny Black Remedy (2009)No One’s Fault But Your Own

par The Penny Black Remedy

Album 4 étoiles

Année : 2009
Label : Soundinistas
Stéréotypes : Punk, Country, Ska, Balkan Folk
Liens : Site - MySpace - Acheter

The Penny Black Remedy est un groupe à voir en concert, c’est plus qu’évident. Leur musique est faite pour être partagée dans une ambiance chaleureuse, à danser un verre de bière à la main, vous en foutant partout par la même occasion. Sûrement pas allongée dans un lit en essayant de trouver les mots pour vous faire acheter ce disque unique et débordant d’énergie et de bonheur.

Si vous jetez un coup d’oeil à la tracklist avant d’écouter l’album vous vous demanderez sûrement comment je peux parler de bonheur avec des titres comme “Come Back When You Have More Ambition”, “You Have Wasted Your Like, Now Please Stop Wasting Your Money” ou “I Won’t Argue When I’m Dead”. L’artwork du disque - ou en tout cas celui du disque promo que j’ai reçu - ne donne pas non plus envie de sourire et de sautiller partout : on y voit Marijana Hajdarhodzic (croate - percussions et chant), Keith M. Thomson (écossais - guitare et chant), Steve Nelson (anglais - bassiste et chant) et Wilco van Eijk (hollandais - batterie et chant), dessinés en noir et blanc, au garde-à-vous, le regard droit. Leur emblème ? Une étoile rouge ! Franchement, en ne se fiant qu’à ça, il y a de quoi avoir peur. Et puis le disque s’ouvre sur “95 Charing Cross Road” et au bout d’une minute, je suis tombée amoureuse de leur son.

Fusion de punk, ska, musiques traditionnelles balkanes et gypsy, reggae, country, le premier single de No One’s Fault But Your Own est une de ces killer tracks qui vous sauve votre semaine, avec ce rythme ska imparable, un refrain qui vous rentre dans le crâne, une ambiance à la Gogol Bordello ou Emir Kusturica (dès que j’entends quelque chose d’un peu “balkanisant” je pense à lui, j’peux pas faire autrement). “Est-ce que je viens bien d’entendre ce que je viens d’entendre ?”, ai-je pensé la première fois que je suis tombée sur cette chanson.

Et puis j’ai reçu l’album après avoir contacté Steve le bassiste via Twitter (web 2.0 mon amour), et quelle ne fut pas ma surprise quand je découvris que, bon sang d’bois, tout l’album est aussi enthousiasmant et intéressant que le single ! C’est déjà assez rare avec des groupes ayant déjà une jolie réputation et des albums derrière eux, mais pour un groupe connu seulement au Royaume-Uni (ils ont gagné l’UK INDY Music Awards en 2008) et découvert sur Twitter, je peux vous dire que c’est ma première fois !

No One’s Fault But Your Own est rempli de rythmes ska obsédants, d’une énergie punk contagieuse, et je me répète mais c’est ce qui m’a le plus marqué, d’une allégresse que l’on retrouve très souvent dans la country par exemple. Mais la country, franchement, je ne supporte pas plus de 2 minutes. TPBR prend le meilleur de chacun des styles dont ils s’inspirent, sans tomber dans la caricature, le poncif et surtout sans jamais se répéter. En effet, l’extrême diversité de leur son aurait pu résulter en un gloubiboulga inaudible et bâclé, et ce répété 10 fois de suite. Bien au contraire, le groupe sait tirer sur les bonnes ficelles au bon moment et fait preuve d’une maturité rare pour un premier album. Pas étonnant quand on apprend un peu plus sur eux : ce sont déjà des musiciens professionnels, ils ont déjà roulé leur bosse et ont à leur actif des tas de concerts au Royaume-Uni, en Croatie et en Hollande.

L’album contient de vraies petites friandises musicales, comme le old-fashioned “I Won’t Argue When I’m Dead” et les très accrocheurs et drôles “Hit Hard, Aim Low” (une autre killer track) et “I Used to Have Such Nice Dreams”. Le chant de Keith et Marijana est passionné, très agréable sans être non plus exceptionnel, mais ça suffit pour mettre en valeur les textes plein d’humour et de fantasie de Keith. Difficile de se retenir de taper des deux pieds en rythme sur l’intégralité du disque.

Festif, je cherchais ce mot depuis le début. Festif est ce qui caractérise le mieux la musique de The Penny Black Remedy. Sans se prendre au sérieux, ce groupe international sort un premier album remarquable en tous points. Une fusion réussie de punk, balkan folk, country et de rythmes ska, jamais emmerdante, jamais bâclée, loin de tout ce qui pourrait s’apparenter à une quelconque mode. Un disque unique et jubilatoire de la part d’un groupe qu’il ne faudra surtout pas rater s’il passe un jour en France !

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