Anéfé, dans celui-ci, on découvrait pêle-mêle que les DRM limitant à 6 lecteurs un fichier, c'est bien ; que le prix moins cher, c'est pas possible ; voire que l'ebook pollue plus... Bref, on en riait quand on ne pouvait plus en pleurer.
Éviter le piratage et la gratuité ! (Et le ridicule ?)

Et verra-t-on un réel développement ailleurs qu'aux États-Unis ou au Japon (on ne manquera pas d'ajouter que bien d'autres pays sont déjà moins frileux qu'en France...) ? « Mais en France, il y a une prudence dans la culture du livre. Le marché existe plus pour la presse que pour le livre », répond le président. Oui, mais des contre-vérités de ce genre, il s'en débite beaucoup ces derniers temps. Ce n'est pas que le marché existe plus pour la presse, c'est que l'offre en matière de livres est d'une indigence terrifiante...
L'ebook coûte maintenant plus cher à produire !
Et de citer Orsenna pour vanter le livre papier, alors que l'auteur fait partie justement des défenseurs de l'avenir du numérique. Effarant... Mais comme on pouvait s'y attendre, Serge Eyrolles revient à la charge : l'ebook « coûte plus cher qu'un livre papier, mais est vendu moins cher : on a tout faux, c'est impossible à rentabiliser. Les diffuseurs numériques demandent des remises comme certains libraires : on ne s'en sort pas ». Évidemment, on re tombe dans les travers et la désinformation... Là encore, du grand art. D'autant plus intéressant que le SNE a récemment déclaré que l'ebook coûtait au moins autant à créer. Mais la crise, que voulez-vous...
Une plateforme ? Pour les vendre... J'ai bon ?
Mais justement, comment le vendre ce numérique ? Une plateforme (pétrolière ?) avance le président, probablement de vente légale : c'est bien, mais si l'on n'a rien à vendre. « Le cinéma et la musique n'ont rien compris au piratage et au marché. Nous avons conscience des ravages qui ont fait perdre à la musique 50 % de son chiffre d'affaires » terrorise alors soudain Serge Eyrolles.
Mais qu'on se rassure, les éditeurs ont compris et ne commettront pas les mêmes erreurs : au menu, des DRM, en entrée, au plat et au dessert. « On court un grand danger de banalisation de la culture littéraire française. C'est une menace, parce qu'ils ont plus de moyens que nous », conclura-t-il.
Conclure, peut-être, mais concluant, pas vraiment...