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Internet, une relation d'amour et de haine pour les librairies

Publié le 28 avril 2009 par Actualitté
Combien de libraires se souviennent de ce qu'était internet voilà une dizaine d'années ? Et aujourd'hui, combien ont prix conscience du potentiel de vente que la Toile octroie ?
La librairie Jackson Street Books, spécialisée en ouvrages rares et anciens dans l'État de Washington s'est rendue à l'évidence : avant internet, les revendeurs étaient parmi leurs meilleurs clients. Mais c'était aussi une grande partie du temps passé à emballer et déballer des quantités de livres, à les placer sur les étals...
Aujourd'hui, les temps ont changé, une grande partie de leur activité se déroule en ligne. Pour un collectionneur, tel ouvrage rare devient soudain très simplement accessible dès lors qu'il est sur le net, alors qu'il aurait pu passer à côté toute sa vie. Mais les comparaisons entre les livres proposés en ligne et ceux disponibles en boutique se multiplient aussi...
Pour le directeur du magasin, tout livre qui arrive chez lui est contrôlé et son tarif aligné sur ceux que l'on peut trouver sur les boutiques en ligne. En fait, c'est le cas pour près de 90 % des ouvrages...
L'avantage du net ne tient pas seulement à la disponibilité pour les clients, mais auprès de son fournisseur : en quelques clics, on sait ce qui existe et désormais on multiplie les sources d'approvisionnement. Et l'on pousse même jusqu'à disposer d'un espace sur Second Life pour assurer une présence plus grande sur le net.
Internet, une relation d'amour et de haine pour les librairies
Mais la relation repose sur je t'aime/moi non plus, voire déteste-moi, je te hais. Les sites similaires, comme Amazon, accaparent une partie de leur activité, et l'acquisition d'Abebooks n'a pas facilité le combat contre les gros. Le commerce des livres épuisés ou rares devient un véritable enjeu à l'échelle du pays, mais également internationale. Chez eux, 25 à 35 % des acheteurs sont à l'extérieur du territoire.
Internet est devenu essentiel pour que la boutique physique maintienne son activité, et l'on constate que celles qui ne se sont pas adaptées, au cours des 25 dernières années, ont fermé. Auparavant, 57 magasins existaient. Et Internet a beaucoup à voir avec la cessation de leur activité.

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