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Hubert Nyssen, septième

Publié le 29 avril 2009 par Irigoyen
Hubert Nyssen, septième

Hubert Nyssen, septième

Ouvrage indispensable pour tous ceux qui souhaitent une introduction au monde d'Hubert Nyssen.

On retiendra par exemple les mots de Pascal Durand, professeur à l’université de Liège et directeur du centre d’étude contemporain. J'ai beaucoup aimé qu'il utilise l'image d'écriture « végétale » à propos d'Hubert Nyssen dont vous savez l'attachement aux arbres:

« L’enracinement, tient plutôt chez Nyssen romancier, à un art de la fiction qui se développe par ramifications, entrelacs, sinueuses avancées, bifurcations, à la manière dont un arbre, précisément, pousse ses racines et ses branches, se durcit et prend forme au contact des résistances du sol où il s’enfonce et des vents qu’il affronte. »

Et puis se retrouve théorisée cette notion de littérature gigogne dont j'ai déjà abondamment parlée dans des chroniques précédentes:

« Récit à tiroirs, un plan de narration renvoie à un autre. Personnages hantés par d’autres, une figure paternelle ou maternelle ou par une forme antérieure de leur propre identité, dont rendraient raison, peut-être, des carnets retrouvés ou à retrouver, carnets du père narrateur (L’Italienne au rucher), carnets de Jérôme Delarbre (Zeg), carnets de Bruno Bonopéra (Pavanes). »

Littérature gigogne que Benoît Denis, maître de conférences au département d’études romanes de l’université de Liège, compare à des poupées russes, les fameuses matriochkas, tant les personnages, chez Hubert Nyssen, forment un emboîtement de personnalités successives.

Après avoir lu ce livre, il me semble que le titre est incomplet. Car il ne s'agit pas que de « l'écrivain et son double », mais aussi de l'éditeur et son double. D'Hubert Nyssen et de son double, dont je ne sais, à vrai dire s'il existe ou non. Un double qui pourrait être un homme ou une femme. Je pense dans ce cas à Nancy Huston, dont on peut lire ici une très jolie contribution et à laquelle je souhaite prochainement consacrer une série de chroniques - après l'avoir rencontrée qui sait ? -.

Nancy Huston: N.H. Hubert Nyssen: H.N. Faut-il aller plus loin dans le thème du double ?

J'ai retenu deux phrases de cette romancière à propos de son ami:

« Je cherchais une publishing house, il m’a donné une publishing home »

Plus loin:

« Il n’a pas peur des jeunes femmes fortes. »

Et puis, puisque la fin de cette chronique se profile, il me faut faire l'écho d'une citation de Flaubert qu'Hubert Nyssen relaie lui-même: « La bêtise consiste à vouloir conclure ».

Faut-il ajouter autre chose ?


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