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Vertiges acier

Publié le 30 avril 2009 par Menear
Veille de pont, on est bien peu dans la carcasse du train lancé mou sur les rails franciliens. Arrivé Châtelet, trébuché sur le premier quai trouvé, j'ai les vertiges du matin qui inversent le haut et le bas au moindre coup d'œil sur les côtés (compliqué). J'ai les vertiges dans les mains au moment de renouveler l'abonnement transport exorbité, taper mon code de carte bleue contre l'inox des numéros, récupérer le ticket craché blanc dans le réservoir gris. J'ai les vertiges de l'escalator lorsqu'il m'extirpe de la place Carré et que le sol s'éloigne dessous mes yeux. Peut-être que j'ai trop pris d'amphétamines, peut-être aussi que l'asphalte se dérobe sous mes pas à mesure que j'avance à plat ventre (reculons) vers la porte (close) du bureau (fermé) donc. La perspective de passer sept heures de plus dans ce grand (pas vraiment) bureau vide (quasiment) fait vriller le bord de mon champ de vision depuis l'occiput jusqu'à l'oreille interne. Ou l'inverse. Ou bien alors, ou bien alors je ne sais pas, moi, ce que ça peut bien être. Je m'ouvrirais bien la tête (ou celle d'un autre) pour découvrir désarticulé-plastique ce qui peut s'y produire (polymère), mais ce n'est plus possible : pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine ce n'est plus possible, les écorchés sont scellés.

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