Le maniérisme désigne un art qui chercha à définir son autonomie, à se détacher de la réalité première en mettant en relief l’Idée de l’artiste, à transposer dans la matière le concept artistique. C’est un art dédié à la connaissance du sujet plutôt que celle de l’objet. C’est à cette forme d’art que se destinait tout d’abord Arcimboldo.
Giuseppe Arcimboldo est le nom le plus couramment attribué à cet artiste, à qui il arrivait aussi de signer Arcimboldi ou Arcimboldus ; on lui connaît également différents prénoms : Joseph, Josepho, Josephus…
Parfois satiriques, peut-être métaphysiques mais toujours très décoratifs, ses tableaux à la fois ludiques et étranges, ont été considérés comme de véritables curiosités, bien que reconnus fort tard, à la faveur de la redécouverte par les surréalistes du jeu de mots visuel.
Né à Milan vers 1527, il serait issu d’une noble famille mais d’une branche de moins bonne réputation, son grand-père étant un enfant naturel. Il cherchera à retrouver une noblesse à travers une filiation réelle ou imaginaire avec Charlemagne, mais y parviendra pourtant grâce à son œuvre irréelle qui enchantera la cour des Habsbourg.
Si Arcimboldo n’a pas eu d’élève, il a inspiré de nombreux copistes en son temps et le genre des têtes composées se perpétue aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est repris au XIXe siècle par les caricaturistes, notamment pour les figures de Napoléon Ier, de Napoléon III et des souverains belges, Léopold Ier et Léopold II.
Il est redécouvert au XXe siècle par les surréalistes adeptes du jeu de mots visuel.
Qui n’a pas découvert au détour d’une visite des copies de ses oeuvres sous formes de puzzle ou de tapisseries, ou même de calendrier.
Il s’est laissé entraîner dans une sorte de fantasmagorie, mais avec une telle minutie, une telle précision qui démontrent qu’il maîtrisait parfaitement sa démarche.
On n’a jamais su comment il en est venu à produire de telles oeuvres. Peindre une toile qui pouvait paraître monstrueuse l’a-t-il motivé ? Est-ce de la provocation ? Ou tout simplement la rencontre avec un vieillard difforme ?
Retiré à Milan, il est promu au rang de comte palatin en 1591 et y meurt en 1593.
L’EAU
L’AUTOMNE
L’HIVER
LE PRINTEMPS
L’ETE
Le tableau renversé
LE FEU