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Inner Child, une oeuvre de Khi Maera

Publié le 07 mai 2009 par Lethee

Voilà qu’aujourd’hui je vais vous parler de sculpture. Mais c’est bien parce qu’il s’agit d’une œuvre très particulière, qui m’a été présentée il y a quelques mois, et qui m’est apparue comme LA sculpture de ma vie. Celle, en fait, qui représente mes pires craintes.

Car la sculpture est comme le rêve. Elle a deux tendances en effet qui consistent tantôt à représenter les fantasmes, tantôt les pires peurs de l’individu. Ainsi, tantôt elle expie, tantôt elle conjure, tantôt elle stigmatise. La sculpture fige ce qui pourrait nous échapper – ou ce à quoi on croyait pouvoir échapper ; mais elle a également le pouvoir de faire entrer en mouvement ce qu’on voudrait voir immobile, anesthésié, voire … ne pas voir du tout.

Ainsi m’est apparue l’œuvre de Khi Maera, une amie très chère. Elle venait de me présenter ses sculptures, ses « monstres » pour la première fois et ce dans une sorte d’escalade allant toujours vers le meilleur, le plus élaboré, le plus difficile, et le plus riche aussi.

La dernière œuvre était Inner Child. Curieusement, je lui ai dit : « c’est exactement ça. C’est ma peur. Accoucher d’un monstre. » Elle m’a répondu : « tiens. C’est intéressant. Pour moi c’est l’idée que l’enfant « transforme » en monstre ». (ou quelque chose d’approchant, je ne sais plus).

Voilà donc la double vocation de l’œuvre de terre, nous y revenons : tantôt figer, tantôt donner l’élan. Tantôt annihiler, tantôt invoquer. Mais aussi posséder mille et mille sens qui se rejoignent s’attirent et se contrastent : tous sont justes du moment qu’ils sont convoqués par l’œuvre d’art.

Car en effet. Si on ne sait toujours pas la définition du mot beauté, et même, si il est presque impossible d’en élaborer une, il est une chose qui elle, est certaine : l’art doit provoquer. Que ce soit la terreur ou l’enchantement, l’extase, la Stendhalie ou la folie, l’art doit toujours provoquer son lot d’émotions. Sinon, il n’en est pas.

Alors peu importe que le point de vue travaillé par l’artiste ne corresponde pas du tout à celui perçu par le spectateur. Peu importe que deux regards se croisent pour ne pas se ressembler. L’artiste et l’amateur d’art se regarderont de toute façon d’un œil complice, car l’un aura parlé, l’autre aura compris – peu importe quoi. Finalement, l’art les rapproche toujours.

Voilà donc que grâce à des amis très chers je possède cette œuvre unique, hors du commun, et qui mérite à coup sûr son pesant d’éloges. Je vous présente Inner Child, la sculpture de ma vie. J’envoie un remerciement infini à Khi Maera pour cette œuvre.

Léthée

Inner Child, une oeuvre de Khi Maera


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