Magazine Culture

Un journaliste francophone dénonce la "fornication"

Publié le 10 mai 2009 par Naravas

10 mai 2009

Un journaliste francophone dénonce la "fornication"

Un journaliste francophone dénonce la

Les catégories selon lesquels les problèmes sociaux sont posés depuis quelques années au Maghreb n'appartiennent souvent pas aux cultures locales mais à un fonds idéologique qu'on pourrait appeler le " basic islamism ". Je veux dire que cette culture générale islamiste travaille non seulement les militants convaincus et engagés dans le combat pour l'instauration d'un état théocratique, mais surtout les intellectuels demi-savants et leur sens commun, ou, pour parler comme un copain, les " intellectuels des mots croisés ". On peut voir à l'œuvre ces catégories dans la façon qu'a un journal régional, diffusé uniquement en Kabylie, de traiter de la question de la sexualité à Béjaïa (ville côtière). Il faut rappeler que ce quotidien, , journal francophone et progressiste, pense ainsi un phénomène somme toute banal (une femme et un homme qui font l'amour dans un lieu discret) dans le langage religieux du Moyen-Age. Il parle de " fornication " et associe la chose immédiatement et irrémédiablement aux " fléaux sociaux " (lire Un sexagénaire, retraité, répondant aux initiales de M. B., et une jeune femme de 33 ans, Al. H, tous deux natifs de Béjaïa, ont été surpris La Dépêche de Kabylie, a été fondé par un ancien député ayant appartenu à l'un des partis d'opposition démocratique les plus connus d'Algérie, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), présidé par le Dr Saïd Sadi.
al afât al idjtima'iyya) et à la " prostitution" (lire arradhîla, al fahicha, etc.). L'article est écrit par un(e) journaliste, A. Gana, sûrement très heureux (se) de dénoncer " le blâmable " ( al mounkar) et de criminaliser les rapports sexuels. Il va plus loin en parlant non seulement d'alcool (le chapelet des vices est déroulé), mais d'un " poison " qui pollue la vie des citoyens. L'amour, un poison ? Comment alors ne pas penser qu'au Maghreb, c'est la démocratie qui a été islamisée ?
_________
Trois personnes arrêtées pour création de lieu de débauche en flagrant délit de fornication par les éléments de la sûreté de daïra d'Aokas dans un camping familial situé en bord de mer de la même localité. Ayant eu des échos quant à l'utilisation de ce camping de lieu de débauche, par le gardien, B. A., 46 ans, natif de Kherrata, les services de police ont mené leurs investigations avant d'intervenir dans la journée du jeudi matin vers 10h pour surprendre ce couple en pleins ébats au moment où ledit gardien faisait le guet. Selon la police, ce dernier aurait avoué qu'il louait les deux chambres se trouvant à l'intérieur du camping, servant en période estivale de bureaux, à des couples illégitimes moyennant une contrepartie financière oscillant entre 400 et 1 500 dinars la passe.
Les trois acolytes ont été arrêtés avant d'être présentés, dans la matinée d'hier, au procureur de la République près le tribunal de Béjaïa, lequel avait mis sous mandat de dépôt le gardien pour le grief de création de lieu de débauche et convoqué en citation directe les deux autres.
Ce phénomène de prostitution et de création de lieux de débauche a tendance à prendre des proportions alarmantes dans la région du littoral au même titre que les boutiques de vente de boissons à emporter, lesquelles se métamorphosent en bars clandestins pour certains. D'ailleurs, selon le chef de sûreté de daïra, ses services, en collaboration avec les services de la DRAG de Béjaïa, ont procédé à la fermeture administrative de 11 débits, dans la commune d'Aokas, depuis le début de l'année pour des fermetures allant de un à trois mois ceci pour mettre un terme aux dépassements constatés çà et là.
Il semblerait que les services de police aient repris du poil de la bête pour éradiquer tous les fléaux qui empoisonnent la vie des citoyens.

A. Gana

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Naravas 713 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine