
Your Happy End : Dying above the clouds
La "Page 7" se lit en arpèges sous la voix narrative en road-movie bluesy inquiétant hanté d'esprits indiens, rencontrant la pureté cristalline d'un xylophone croisant la route d'un Talking Blues à la Dylan jusqu'à des accords indiens sur les voix apaisées.
Dans "Weigh Down", on retrouve la voix juvénile déjà éraillée par la vie et le blues à la Lou Reed dans "Loaded" du Velvet Underground, qui se lève avec la puissance Blues du Jim Morrison barbu d' "LA Woman", suit cette urbanité et les riffs hard-soul à la Steppewolf et leurs échos vers un phrasé hip-hop, puis retrouve Jim Morrison dans le "Garden" avant les derniers accords plus apaisés, à ras de terre, puis vrillant l'air et l'herbe du jazrdin comme un avion soudain décolle en hurlant de tous ses réacteurs, mais même ces accords hard sont encore modifiés, adoucis façon dub. Toutes ces chansons ont des fins heureuses (Happy End).
"Super Fridge", une voix de crooner pop sort du super frigo au fond du jardin sur des ondes de guitares, se souvient de ses premiers émois sexuels à la lueur de xylophone enfantin, mais la réalité dure emporte tout, voix et guitares pop dans ses tourmentes et ses ouragans. "Lakak" pourrait être un mot esquimau, car on croit entendre chanter des glaciers avant les distorsions des guitares et des voix rageuses électo-modifiiées en claviers, en transes, en déchaînement électrique 70ies, traçant un chemin entre Suicide Led Zeppelin.
"December song" retrouve les accords folks mâtinés de pop, la voix d'un ange ou son ombre voletant autour des touches d'un synthétiseur aux finesses de clavecin et une voix soliste cherchant un satisfaction entourée d'échos, puis un orgue à la Procol Harum bientôt saturé de guitares, chaque élément évoluant du premier au second plan, et les voix évanescentes, si n'étaient les beats, évoqueraient Pink Floyd dans leurs harmonies.