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Réflexion de base sur l'architecture.

Publié le 11 mai 2009 par Alexcessif

A quelques kilomètres de Bordeaux,sur la route de Branne, il y a le château de Camarsac. Pourquoi les hommes ont ils besoin de s’élever et de bâtir sur des monticules, leur domicile? 

L’orgueil, la vanité,l’expression de la réussite. Sans doute, mais plus sûrement la peur des assaillants et la protection de ses vassaux! En ces temps-là il fallait construire des édifices aujourd’hui il suffit d’acheter une Audi pour exposer son orgueil et la réussite de ses ambitions. Et, il faut bien, (force m’est de reconnaître et il m’en coûte en temps que parpaillot et antimilitariste) que s’il n’y avait pas de curé ni de militaire, il n’y aurait pas de cathédrale ni de château fort. En effet, dans le plus petit village subsiste toujours une église petite, un calvaire moussu aux intersections, une guérite désertée, un pont Levis cassé, une casemate réaffectée en “cabane au fond du jardin”pour preuve évidente que le sabre et le goupillon cohabite depuis belle lurette. 

Et, lorsqu’il n’y plus de château fort, c’est que la pierre a servie à bâtir les maisons du village. L’abbaye de la Sauve Majeure ici entre autres, les pyramides ailleurs, a fait, ont fait, les frais de ces mauvaises manières faites au patrimoine et à l’histoire. 

-”s’il n’y avait pas les curés, il n’y aurait pas d’état civil dit l’abbé Tise!

 - depuis qu’il y a des mairies, on a plus besoin d’eux!” réplique Alex (un peu) Cessif 

- “il faut bien croire en quelque chose ou quelqu’un même si l’on est pas sûr de son existence. Sans foi, il n’y a pas d’espoir. 

- t’as qu’a croire au loto!” conclu Al. un peu trivial. 

- ” s’il n’y avait pas l’ambition des hommes,il n’y aurait pas de château! dit Maxou le macho 

- s’il n’y avait pas les femmes il n’y aurait pas les hommes qui bâtissent”répond la chienne de garde!

En hommage aux batisseurs en général et à ceux de Camarsac en particulier, nous avons organisé une course à pieds en Avril et un Bike en run en Décembre dont Sud-ouest se fait l’écho ponctuellement. c'est

Préambule:

Surplombant les vignes et forêts de la commune de Camarsac, le château domine le relief de l’Entre-Deux-Mer.Il fut édifié au XIVème par Laurent de Canteloup, puis agrandit au XVIII par Pierre de Gérès. Il doit son surnom de Château du Prince Noir à Edouard de Woodstock, prince de Galles et fils de Edouard III, roi d’Angleterre, qui y a séjourné pendant la guerre de Cent Ans. La paix règne sur la terre de France en l’An de grâce 8 après le bug de l’an 2000, Edouard est toujours vivant:sa descendance a remplacé la noblesse du sang par la noblesse du cœur, le destrier par le vtt et les joutes ne sont plus qu’oratoires .Les lotissements remplacent les champs de batailles, les tournois ne se font plus pour le mouchoir d’une dame mais toujours pour l’honneur d’une place chèrement gagnée. Dans les veines de ses héritiers coule à jamais l’envie d’en découdre. Sur ses terres. Pacifiquement!

Action!

Une fenêtre météo s’entrouvre timidement pour accueillir les randonneurs et coureurs, sur l’enclave angloise d’entre deux mers rendue au royaume de France. Piqûre de rappel historique, je vous la fait courte: en 1152 après le divorce d’Aliénor d’Aquitaine et de Louis VII le Jeune, plus porté sur la prière que sur le frisson crapuleux, Aliénor, en jachère et caliente comme une baraque à frites, rencontre sur Mytic.fr Henri II Plantagenêt dit la poutre de Westminster.  Romantique autant que pragmatique, elle range son patriotisme dans le panty et un Eurostar plus tard, déboulle à London avec la Guyenne dans son hennin et un barricot de Clairet de Quinsac sous le bras.  Riton II, serrurier opportuniste, lui bricole la ceinture de chasteté et la Guyenne devint anglaise.  Nous voilà partis pour quelques bisbilles qui aboutiront plus tard à la “guerre de cent ans”. En attendant la communauté européenne prévue dans un demi millénaire, on échange avec les aïeuls de Lady Di et les ancêtres des Beatles quelques horions, on s’interroge à la tenaille rougie à blanc pour connaître le digicode de quelques ribaudes, on s’empale dans la joie et s’étripe dans la bonne humeur jusqu’à ce que, non contents de boire de l’eau chaude avec des feuilles dedans et de faire bouillir les viandes rouge, ils vint aux “Godons” l’idée de rôtir la viande blanche, autrement nommée Jeanne la pucelle, à Rouen en 1431.  C’en est trop, et pour punir ce double outrage à la chasteté et à la rôtisserie, rendez-vous fut prit au château de Castegens pour l’ultime castagne dite bataille de Castillon où John Talbot perdra contre Michel Pérunin par 1453 à 0 (Michel, c’est le finisseur qui achevât John d’un coup de hache d’où sans doute l’expression “on s’est fendu la gueule!” qui de nos jours à une connotation plus festive).

L’affaire est conclue mais pour l’Aquitaine, les conséquences ne sont pas bénéfiques. Plus question de chartes au contenu libéral, plus question de “consentir ” l’impôt. Jean de Foix, fils de Gaston 1er dit le Lion des Pyrénées, restaure quelques privilèges aux Castillonnais pour calmer le jeu et on se reverra à la prochaine coupe du monde.

L’on me pardonnera cette digression un poil triviale, mais un peu d’histoire ne nuit pas et il est bon de rappeler pourquoi nous portons le béret basque plutôt que le chapeau melon. Pour être équitable, et en terminer avec cette histoire de couvre-chef, c’est grâce à “l’entente cordiale” entre un amateur de cigare et le grand au képi que nous ne portons pas non plus le casque à pointes. 

P.S: le récit de la course est sur le lien ci-dessus


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