L’opposante birmane Aung San Suu Kyi assignée en résidence surveillée par la junte birmane en raison de son farouche travail d’opposition à celle ci, est dans un état de santé grave
Aung San Suu Kyi, fille du héros et père fondateur de l’indépendance birmane avait gagnée les élections de 1990 avec son parti. Suite à cette victoire historique, les militaires s’étaient empressés d’annuler le scrutin et d’emprisonner la leader.
L’Union européenne et les Etats-Unis ont bien infligé des sanctions contre la Birmanie depuis plus de dix ans, renforcées après la répression de 2007 contre les moines bouddhistes mais la situation est toujours aussi catastrophique.
Les généraux au pouvoir, qui malgré tout souhaitent esquiver des sanctions internationales plus draconiennes encore, ont promis de lancer une «feuille de route vers la démocratie» devant déboucher sur des élections plurielles en 2010. Ces promesses laissent la communauté internationale perplexe qui y voit surtout un moyen pour la junte de gagner du temps en espérant que la voix de la démocratie birmane s’éteigne définitivement.
Un responsable de son parti la ligue nationale pour la démocratie a alerté ce week end les médias occidentaux sur la gravité de la situation : « Elle est déshydratée et sa tension est trop basse ».
Son état nécessiterait donc une assistance médicale de tous les instants, mais la junte pousse le vice et l’horreur jusqu’à la priver de ces soins.
Ainsi le médecin traitant de l’opposante, âgée à l’heure actuelle de 64 ans a été arrêté jeudi 7 mai et n’a pu donc la soigner. En conséquence c’est l’assistant de ce médecin qui a du lui placer une sonde intraveineuse afin de la stabiliser…