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Alora, é un Volsco, no ?

Publié le 11 mai 2009 par Philippe Di Folco
A force de chercher, on trouve. Hier, chez Yum'be rue Saint-Maur, conversation avec Tonino et sa copine, joyeux habitants de Cava de'Tirreni (SA), amateurs de planteurs. Il note mon nom ainsi : "Bifolco". Mais "c'est une insulte", que je lui dis. Un "bifolco" en argot romain ça veut dire, en gros, un plouc : "Sì, il "bifolco" era la persona che arava la terra con le bestie da lavoro, (i buoi o le vacche), ma non arava la terra e basta, si occupava del bestiame da lavoro, lo accudiva e lo impiegava per tutti i lavori di aratura, di trasporto, di semina, insomma era il moderno trattorista".

Et alors ? Y'a de la terre à labour des deux côtés de la balance génétique, dont acte. Mais, ça m'a quand même un peu fait tiquer tout ça. Ai poussé la recherche sur le net, du côté des sites italiens justement. Où est-ce que l'on trouve le plus de "Di Folco" : réponse, à Arpino, dans le Frossinone, région du Lazzio, exactement entre Rome et Naples. De quel côté la balance ? Le nono disait toujours : "On est plus du côté de Napoli." Alors, dans mon roman familial, je dis que je suis de Naples. Mytho ?

Pour comprendre, il faut remonter à plus loin. Du temps du Royaume des Deux Siciles. Avant 1861, avant que le nord ne s'approprie le sud péninsulaire, ne l'avale, ne le digère et ne le pille, poussant des millions de "ploucs" à s'expatrier.

En 1861, les Garibaldiens ont redécoupé le sud. Le Frossinone et le Lazzio n'étaient pas formatés tels qu'aujourd'hui. La ville où est né le pépé, son père et le père de son père, Arpino se rattachait à une région appelée "Terra di Lavoro", que nous traduisons par "Terre de Labour" (notez bien que l'étymologie s'emmêle ici les pinceaux).

Ce qui m'arrête c'est qu'au nord de cette "Campanie heureuse", vivaient il y a plus de deux milles ans les Volsques. J'invente rien. Le "Di Volken", pseudo avec lequel je signe parfois mes commentaires, devient tout à coup très pertinent. Rien à voir avec le Volk germanique. Ach, nous voilà rassuré : ce Folco viendrait de Volsco, c'est évident (tu parles...).

Autre détail : Arpino et les villages environnants (où sont nés une grande partie des ancêtres du côté des femmes) dépendaient avant 1861 de la principauté de Capua (Capoue et ses délices...).

Or, c'est dans un palais de la famille de Capoue, à Naples, que je me retrouve parfois le plus félix des félix. Tout ça pour en arriver là. Aux chats et à la mémoire. Si, memini et tutto va bene.

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