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Grèce: Après la victoire de la "Nouvelle démocratie"

Publié le 17 septembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
Revue de presse: Caramanlis passe l'épreuve du feu f799db0c05eadf95dab094003f4691b5.jpgce58209d4e4322d6de02084101579416.jpg  

Le parti conservateur Nouvelle démocratie du Premier ministre sortant Costas Caramanlis est arrivé en tête des élections législatives anticipées du dimanche 16 septembre en Grèce. Un résultat inattendu, tant le gouvernement avait été critiqué pour sa mauvaise gestion des incendies meurtriers du mois d'août dernier dans le Péloponnèse.

to ethnos (Grèce) – « Pour le PASOK, c’est le choc »

Pour Georges Delastic, éditorialiste du quotidien, cette élection constitue une "lourde défaite pour le Pasok. Le Parti Socialiste grec traverse à présent une crise interne sans précédent. En effet, le peuple grec a reconduit le gouvernement conservateur malgré les scandales financiers et les incendies meurtriers du mois d'août. Au Pasok, c'est le choc. Ce parti historique qui donnait un nouvel espoir aux Grecs en 1981, grâce à Andréas Papandréou, fondateur du Pasok et père de l'actuel dirigeant du parti, ne rassemble aujourd'hui que des déçus. Certains ont choisi de se tourner vers le parti communiste, qui a bénéficié des votes des jeunes, après la révolte étudiante de l'an dernier. D'autres ont osé voter pour l'extrême droite, qui entre pour la première fois au parlement. Cette dernière donnée sera importante notamment dans la gestion des relations diplomatiques avec les voisins, comme la Macédoine et la Turquie."

 Neue Zürcher Zeitung (Suisse) – Gestion récompensée

Cyrill Stieger analyse la victoire électorale de Nouvelle Démocratie. "Les succès économiques incontestés du gouvernement Caramanlis, notamment la croissance économique continue, la réduction du déficit budgétaire ou du taux de chômage, ont manifestement été récompensé par les urnes. Pour la majorité des Grecs, il semble que le mouvement socialiste panhellénique (Pasok), le parti d'opposition, n'offrait pas d'alternative crédible. (...) Quiconque a cru que les incendies d'août, qui ont fait des dizaines de victimes, allaient secouer les politiques, s'est fourvoyé. Les Grecs ont de quoi être exaspérés par le fait qu'aucun politicien et aucun officier des pompiers n'ait pris ses responsabilités et tiré de conséquences. Personne n'a fait l'objet d'une instruction ou d'une enquête. Les hommes politiques agissent presque comme si rien ne s'était passé."

La Vanguardia (Espagne) – « Incombustible »

"Costas Caramanlis a démontré qu'il était un dirigeant incombustible", ironise le quotidien espagnol. "La Grèce a un système politique parlementaire dominé par deux grands partis, les conservateurs et les socialistes. Ce scénario, qui est le même depuis cinq décennies, à l'exception de l'époque de la dictature [1967-73], n'est pas nouveau en Europe. Ce qui rend le système politique grec différent de ses partenaires européens est que la domination des deux grands partis se trouve renforcée par le fait que, historiquement, le pays est dirigé par deux dynasties, les Caramanlis à droite, et les Papandréou à gauche. Et cela n'a pas changé. La seule nouveauté de ces élections est que l'extrême droite, le parti Laos, dépasse la barre des 3 % et entre ainsi au Parlement, où le Parti communiste constituait jusqu'à maintenant l'unique troisième force."

Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (Allemagne) « Costas, le réformateur ? »

"Depuis soixante ans, la politique grecque est entre les mains de trois familles : les Caramanlis, les Papandréou et les Mitsotakis", constate Michael Martens d'un oeil critique. "Qui fait quoi dans cette saga familiale sud-européenne ? (...) Papandréou le troisième du nom s'efforce certes de dénigrer le gouvernement Caramanlis, mais il ne convainc pas suffisamment les électeurs. En revanche, en cas de victoire, Caramanlis le Second devra s'atteler à des tâches ingrates. Lors de son premier mandat, le Premier ministre a surtout dû redresser la situation budgétaire déplorable que lui avait laissé le gouvernement précédent. Dans les années à venir, il va devoir réformer le système de retraite moribond. En effet, la Grèce compte près de 200 caisses de retraite ; chauffeurs de taxis, éboueurs, journalistes - tous ont la leur, et nombre d'entre elles sont inefficaces. Toutefois, un grand nombre de ses électeurs ne sont pas persuadés que Caramanlis aura le courage de mener les changements nécessaires, ni qu'il entrera dans l'histoire de la Grèce sous le nom de Costas le réformateur."

 

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