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FESTIVAL DE CANNES/ “Avant-poste” d’Emmanuel Parraud le 16 mai (ACID)

Publié le 14 mai 2009 par Adelinew

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SAMEDI 16 MAI
Avant-poste
(Emmanuel Parraud - France - 2008 - 86′)
• carrière : première mondiale
• genre : fiction
• synopsis : Animateur dans un centre social, Paul aimerait pouvoir encore aider les autres. Fifi voudrait devenir puéricultrice et partir s’installer en Algérie. Avant-Poste, c’est la rencontre de deux personnes qui ne se comprennent plus, la défaite des années 80, des espérances de tolérance et d’égalité.
• interprétation : Airy Routier, Mohamed Bouaoune, Nathalie Kousnetzoff
• production : Red Star Cinéma (Paris)
• bio : “Avant-poste” est le premier long métrage de fiction de Emmanuel Parraud, né en 1958 à Chambéry, et qui a réalisé, depuis 1988, plusieurs courts métrages, dont Pourquoi la biche pleure-t-elle ? (2000) et La statue de la vierge (2003), ainsi que des documentaires.

Des corps traversés par un mouvement inachevé
L’émancipation d’un film par la poésie contraint toujours un auteur à savoir ce qu’il montre tout en ne sachant pas ce qui sera vu. L’œuvre d’Emmanuel Parraud est à l’image de son personnage principal, discret et sensible aux événements qui ponctuent un itinéraire à peine maîtrisé. Car l’homme doute de ses capacités comme de ses orientations. Il avance sans la reconnaissance de soi ni celle des autres. Mais c’est dans ce parcours obligé qu’il se forge une pensée et un choix de vie. L’auteur creuse le visible et lutte contre la facilité déconcertante des apparences. Il échappe ainsi à une efficacité castratrice pour nous conduire en d’autres lieux et vers d’autres faits. Le récit prend peu à peu la forme d’une composition comparable à certaines fresques du Trecentto qui traduisent des histoires en savoir. Les personnages, toujours sur le fil de l’incertitude, dévoilent leur incapacité à gérer un avenir immédiat. La composition avoue elle-même ne pas vouloir finir. Car finir, c’est aussi effacer les traces d’un travail et d’une pensée. La beauté du film tient à cette vérité et à cette innocence.
DOMINIQUE BOCCAROSSA, membre de l’ACID

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15 ANS D’ACID À CANNES
Fidèles à leur engagement pour un cinéma indépendant et singulier, les cinéastes de l’ACID, mobilisés avec passion pour Cannes 2009, se félicitent de la diversité et de la vitalité d’un cinéma des chemins de traverse qui leur ont permis de construire une programmation forte, symptomatique de leur vocation de découvreurs avec 5 premiers longs métrages sur les 9 proposés.
Hors les conventions tant narratives que formelles et en dépit des censures économiques afférentes à l’industrie du cinéma (4 films sont autoproduits), les œuvres proposées sont une réponse en images à notre défense d’un cinéma libre, qui invente ses propres codes et sait rendre compte de l’âpreté des conditions humaines et du tremblement des frontières, tout en irradiant d’une luminosité têtue la résistance des femmes et des hommes à l’éradication de leurs rêves et de leur imaginaire.
C’est avec l’envie de partager nos coups de coeur que nous vous donnons rendez-vous pour cette cuvée 2009.
L’ACID
Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion

Toute la programmation de l’Acid pendant le Festival de Cannes : http://www.lacid.org/


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