Il n'y a plus qu'à mettre l'ordre. Mais une chose est sûre, Arnaud Lagardère devrait à nouveau investir dans le sport. "Nous devrions annoncer une acquisition d'ici à la fin de l'année" a-t-il déclaré aux Echos.
Déjà propriétaire de la société de droits et de marketing sportif (pour 865 M€), Sportfive, et du Team Lagardère, structure sportive d'entrainements pour athlètes de haut niveaux, ou encore de la société production et de diffusion de contenus, Newsweb, Lagardère Sports devrait se développer plus encore. Et pour cause : Lagardère Sports est la branche la plus profitable de Lagardère Media.
En effet, la croissance du pôle Media du groupe Lagardère au premier semestre 2007 a été de 13.5%* hors contribution de Lagardère Sports. Si on l'intègre, le résultat du pôle media augmente alors de 28.1% à 251 M€. La branche sports contribue donc à la moitié de la hausse du résultat opérationnel du pôle media ! C'est donc "la plus profitable du pôle média" a précisé le directeur financier Dominique d'Hinin.
On comprend mieux l'entêtement d'Arnaud Lagardère à vouloir se développer dans le sportbusiness. Mais que veut-il acheter ? Il semblerait que le groupe va de plus en plus se développer à l'étranger, comme le montre la récente acquisition de la société suédoise IEC. L'ambition affichée n'est rien de moins que "de devenir le leader mondial et les sommes à mettre en jeu sont à notre portée", a affirmé Arnaud Lagardère.
Quels métiers sont visés ? Sociétés de marketing sportif bien sur. Mais aussi des entreprises de production d'images sportives, de réalisation de web tv, de gestion d'évènements sportifs, médias sportifs...
Dés lors, on peut penser qu'Amaury Sport Organisation, propriétaire notamment du journal L'Equipe, du Tour de France et du Rallye Dakar, ferait une cible idéale pour Lagardère Sports.
La stratégie à 360° de Lagardère Sport est très intéressante. Elle intervient à toutes les étapes du sport et de son exploitation : détecter les talents, former des champions, organiser des évènements sportifs et des compétitions, produire les images de ces évènements, les diffuser sur l'ensemble des plateformes possibles, vendre les droits de diffusions.
L'empire tisse sa toile.
Mais notons l'esprit positif (et pas uniquement mercantile) de cette démarche . Il permet de faire gagner des titres aux athlètes et à la France (comme le récent titre de champion du monde de judo du jeune Teddy Riner). De plus, Lagardère verse plus de 7M€ par an en mécénat sportif (dont les bénéficiaires sont entres autres "Fête le mur", "Ti Colibri" et "Foot Citoyen")
*Sources : Les Echos, La Tribune, CB News.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 24 septembre à 16:33
Bientôt une question pourrait se poser: Avec l'achat des entreprises leaders dans les différents sous domaines du spectacle sportif, ne va t il pas y avoir un problème de liberté de concurrence? On peut y réfléchir. Il manquera alors Havas Sport, qui a perdu un peu d'influences ces dernières années, mais qui a choisi une stratégie de terrain avec les entreprises, Publicis parie sport et la création d'une grande entité Agent sportif.