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Quantum of Solace

Par Mrbrown
Quantum of Solace
Fini le dandy pince sans rire invulnérable et toujours plus grand-guignolesque. James Bond a vu et digéré 24, Jason Bourne et les films badass de Chuck Norris. Devenu une machine à tuer, avide de haine et de vengeance fonçant dans le tas et préférant casser des nuques plutôt que mener un simple interrogatoire, le Bon nouveau est, au niveau du personnage une réussite. Ca tombe bien, le nouveau cru défouraille sévère. La première demi heure du film est à ce titre exceptionnelle, au rythme trépident, au montage frénétique, à la violence sèche et jouissive. Le sur découpage de l’action gênera sûrement les peines à jouir, mais installe pourtant clairement bond dans le XXIème siècle. Toujours lisible et franchement spectaculaire, on en prend plein la tronche.
Et puis la machine s’enraye, le moteur cale, et dès lors qu’on imagine l’histoire qui va nous être racontée, il convient de revoir ses attentes à la baisse. Parce que le film n’a plus rien de monumental, le badguy n’a plus l’envergure d’une organisation secrète, que son terrible plan secret est réaliste mais n’a rien de glamour, et les scènes d’action ne servent plus la psychologie de Bond mais font office de quota (la poursuite en avion, qui en plus d’être grotesque n’a rien à faire là). Alors on ronge son frein jusqu'à un final spectaculaire, mais forcément on sort déçu.
A vouloir faire du réaliste, Bond est devenu aussi morne et terne que la vie de tous les jours, et une bonne heure du film fera roupiller dans les chaumières, la faute à un scénario anémique et à cette aventure bondienne sans aucun souffle épique.
Qu'ils se concentrent plus sur Bond, le nouveau, torturé, violent Bond, plutôt que suivre une sempiternelle formule qui n'a plus rien à faire là.
Là on aura une réelle évolution.
Ici, le travail n'est fait qu'a moitié.

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