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Mohamed Ben Larbi Temsamani : Un tangérois adopté par les tétouanais !

Publié le 19 mai 2009 par Musique

Mohamed Ben Larbi Temsamani : Un tangérois adopté par les tétouanais !

Mohamed Ben Larbi Temsamani (محمد بلعربي التمسماني en arabe) est un directeur d'orchestre né à Tanger en 1920 et décédé le 6 janvier 2001.

Biographie

Il grandit au sein d'une famille éprise de musique arabo-andalouse. Son père, qui exerce la fonction de juge, fut un passionné de la poésie andalouse. Ce milieu artistique va jouer un rôle déterminant dans la formation de ce grand musicien.

Dès son jeune âge, il avait un penchant pour la musique, le chant et les instruments. A huit ans, son premier instrument fut la flûte. Après il apprendra à jouer du luth et du piano qui était à la mode dans les familles bourgeoises et constituait une manière de s'approcher de l'occident, détenteur des sciences et du savoir. Plus tard, il s'intéressera pour un instrument à archet qui avait pris un grand intérêt au sein des formations traditionnelles: l'alto.

En 1956, Mohamed Ben Larbi Temsamani est nommé directeur du Conservatoire de musique de Tétouan.

Son style musical

Tout en restant fermement respectueux de l'esprit des anciens, feu Mohamed Larbi Temsamani a été un innovateur de talent allant jusqu'à élaborer son propre style. Il a su cependant définir les limites à l'innovation, au-delà desquelles le système de la musique andalouse risquerait de perdre ses caractéristiques de base. Il a pu enfin concilier de manière magistrale la tradition et la modernité en n'étant ni traditionnel ni moderne, mais tout simplement authentique. Dépassant sa perception personnelle, feu Mohamed Larbi Temsamani n'a jamais considéré que la société marocaine s'est bornée à conserver la tradition et manifestait souvent une grande gêne face à ce qu'on peut désigner par la " tradition de routine" : celle que le commun maintient et reproduit sans se poser de questions ni de pouvoir y répondre. Il faisait remarquer que dans la tradition, elle-même, nous ne pouvons observer que le mouvement, que le changement.

  • Soucis de précisions dans l'exécution des phrasés musicaux par la formation musicale.
  • Intégration de fioritures musicale appelées Zwaq dans le squelelette de la Sana' (poème chanté) et systématisation dans son exécution musicale.
  • Variation dans l'exécution vocale (antiphonie et intégration du dialogue).
  • Participation active de l'élement féminin avec le concours de la voix de Zohra Bettiwa et le choeur des élèves du conservatoire.
  • Plus de richesse dans l'instrumentalisation.
  • Il réorganise les airs de la Mshalya Elkbira, qui fut l'objet d'un concours en 1960.

Mohamed Ben Larbi Temsamani : Un tangérois adopté par les tétouanais !

Collaborations

Les musiciens avec qui il collabore dans son orchestre furent pratiquement tous des professeurs de ce conservatoire :

  • Piano : M. Temsamani
  • Violon : Abdessadaq Chekara, Mohamed Hayun, Alghali Al Harraq
  • Violes : Albardai, Ahmed Shentouf
  • Violoncelle : Mohamed Ben Ayyad
  • Oud : Mokhtar Mfarrej, Salhi et Abdallah Chekara
  • Rebab: Larbi Alghazi et ensuite Jawtam
  • Clarinette : Isawi, luego Mrabet
  • Saxophone : Querrish
  • Darbouka : Mustafa Alhawzi
  • Tar : Jawtam , et ensuite Abdelaziz Al Harraq
  • Voix solistes : Abdessadaq Chekara, Ahmad Harazem et Zohra Bettiwa

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