Grand corps malade et l'éducation nationale : du slam sous influence ?

Je l'avoue, je n'ai jamais rien écouté de Grand Corps Malade. A l'exception de ce clip qui circule sur le net et qui nous parle de l'Education Nationale.

Ce n'est pas un tube à proprement parlé que reprendront en coeur les jeunes des quartiers, c'est plutôt un discours politique "engagé". Un discours revendicatif qui manifeste une méconnaissance importante du fonctionnement de l'Education Nationale.

Grand Corps Malade ne se trompe pas lorsqu'il décrit une école à deux vitesses. Il l'a vécue. Travaillant en ZEP depuis 10 ans, auprès des familles, je ne peux que confirmer la situation dégradée de ces écoles, et le peu d'avenir des jeunes qui les fréquentent. Une situation liée à l'éducation nationale. Mais une situation liée aussi aux quartiers : Grand Corps Malade ne parle pas des trafics de drogue et de la violence qui pourrissent le quotidien de ces quartiers, et forcément l'image de l'école.

Mais, quand Grand Corps Malade parle des causes et des solutions, il se trompe. Ou il est trompé. Ce slam est-il de son initiative ? A-t-il été influencé par quelques militants politiques ? Peu importe : il est tout simplement à côté de la plaque.

Il est amusant de voir l'écho que donne ce clip à l'émission de Canal Plus : "L'Education Nationale : un grand corps malade". Une émission qui s'était proposée, visiblement, de faire parler ceux que l'on n'entend jamais. Diagnostic impitoyable qui montrait que les forces de destruction ne sont pas à l'extérieur de l'école, ni même dans la tête des gouvernants politiques, mais au sein même de cette grande institution, malade de parasites qui vivent sur son dos et visent un projet idéologique au détriment d'une instruction de qualité.

La transmission des savoirs a été jetée aux orties, et les premiers à en avoir été privés sont ces enfants des quartiers populaires, où toutes les expérimentations les plus folles ont été conduites, sans que les parents puissent s'y opposer.

Retrouvez des extraits de l'émission "Education Nationale, un grand corps malade" à cette adresse.