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J’ai « spirituellement » tué ma mère

Publié le 13 mai 2009 par Mariefarchibald

Dimanche dernier le 10 mai 2009, j’étais fasciné de regarder Tous le monde en parle. C’était probablement une des émissions le plus artistique et culturelles qu’il y a eu depuis son existence. Les invités étaient des gens très « connectés » à leur essence. D’abord il y a eu mon idole québécoise : Robert Le page. Madame Lise Filiatreault je crois, l’a nommé notre Leonard De Vinci québécois. Je suis assez d’accord! Je suis d’ailleurs très heureuse d’avoir eu la chance de le suivre presque depuis ses débuts de carrière. Étant donné que j’ai grandi dans la ville de Québec tout comme lui, j’entendais parler de lui, même lorsqu’il étudiait encore en théâtre.
Il y a eu le fils de Patrick Roy, Jonathan Roy qui a lancé son premier disque,  le coiffeur Stéphan Gagnon, Geneviève Borne qui anime Belle et Bum avec Normand Brathwaite. Ouf! Par contre pour moi le summum de l’émission a été avec Xavier Dolan, le fils d’Emmanuel Tadros.
J’étais ému de voir ce jeune de 20 ans créer une première œuvre cinématographique en tant que réalisateur, producteur, acteur et monteur, sélectionné pour le festival Cannes! Le petit mosus de génie! Il est formidable! Il a commencé à écrire son film alors qu’il avait 19 ans. Il avait été refusé par la SODEC, alors il a pris ses économies de jeunes acteurs pour financer son propre film autobiographique. Et il a choisi un titre assez évocateur merci : J’ai tué ma mère.

Bien sûr comme il a dit : «J’ai spirituellement tué ma mère. »
Je suis tellement d’accord avec cette expression qu’on utilise en psychologie. Pour se réaliser en tant qu’être humain, il est à mon avis nécessaire de « tuer » ce qui appartient à nos parents et non ce qui appartient à notre essence unique. Que ce soit leurs valeurs, leurs traits de personnalité, leurs codes sociaux, leurs rêves, leurs défauts et même leur qualité. Il importe de prendre seulement ce qui nous convient vraiment d’eux, de rejeter seulement ce qui nous convient pas et de ne pas rejeter ce qui vient d’eux seulement parce que cela est une réaction envers eux et non parce ce que cela nous convient pas. D’ailleurs je me souviens dans une des pièces de théâtre de Robert Lepage qui a duré 5 (je ne me souviens plus du titres, il en a fait tellement) il avait dit : «Je pense que l’on peut se réaliser vraiment que lorsque nos parents sont “morts” ». Je me souviens que j’avais à peine 25 ans lorsque j’avais vu cette pièce, ça m’avait marqué comme phrase…
Bref ce sujet est long et épineux et je vais y revenir…. Je n’ai pas encore vu le film de Xavier mais c’est sûr que je vais donner mon feedback lorsque je l’aurai vu.

Voici le synopsis :
J’ai tué ma mère – Film de Xavier Dolan
Hubert Minel, 17 ans, déteste sa mère, Chantale, à en avoir des ulcères. Les goûts et la personnalité de cette dernière l’horripilent, tout comme son ignorance crasse. Au-delà des irritantes surfaces, il y aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Nostalgique d’une enfance heureuse, Hubert cherche à reconquérir sa mère, inspiré par les discours philosophiques de son amant, Antonin, où encore par les conseils de Julie, une enseignante en quête de liberté.

Et pourtant, chaque initiative confirme l’existence du gouffre qui les sépare. La route menant aux retrouvailles sera jalonnée d’obstacles et d’épreuves typiques et atypiques du passage à l’âge adulte : expériences illicites, ébauches d’amitiés, explorations artistiques, confidences brutales et ostracisme.
(Source : Wikipedia)

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