
En consultant les statistiques de fréquentation de Scriptural, je me suis aperçue que, depuis plusieurs jours, je recevais de nombreuses visites en provenance d'un certain blog dans lequel je n'avais fait qu'une brève incursion. Intriguée, j'ai découvert que son auteur - un crapaud atrabilaire prénommé Georges - m'avait consacré un article entier, aussi fielleux que désopilant. Dans ce flot de bile amère, sont déversés pêle-mêle les reproches les plus fantaisistes, avec un total manque de nuances.
"Schlabaya" (...) nous inflige dès l'abord sa "musique" de merde, et son "look" de merde,

Outré, il fustige encore la publicité présente sur mon blog : " « l'auteur est rémunéré ». Non seulement ces gens-là se donnent de "l'auteur", et ont l'impression qu'ils font œuvre utile en paradant dans leur roulotte infâme, mais en plus ils ont la prétention d'en tirer quelque subside ! " La mention

Un rien le met en rogne. Que je cherche éventuellement à travailler comme correctrice le fait sortir de ses gonds. " Vous imaginez, Schlabaya "correctrice" ??? Pour ma part, je préfère ne pas l'imaginer. Va-t-on la voir un de ces jours à la télévision, en face de, je ne sais pas, Kundera, ou Roth, qui seront sommés de dire "ce qu'ils en pensent" ? " Voilà une confusion plaisante : comment peut-on assimiler un correcteur, qui corrige les fautes d'orthographe , de syntaxe et de typographie dans des livres ou des revues, à un chroniqueur littéraire qui

Apparemment, le simple fait d'avoir des relations, une vie sociale, suffit à déclencher sa jalousie, puisque, comme il l'affirme lui-même, Georges n'a pas d'amis. Sa vie est tellement ennuyeuse que la moindre anecdote devient un événement d'envergure : pas de croissants à la boulangerie, et voilà qu'il pond un billet ! Quand le monde réel ne lui fournit pas suffisamment de sujets d'indignation, il parcourt la Toile en tous sens, dénigre les mauvais poèmes sur Facebook, et va jusqu'à renifler les toilettes après le passage de ces dames (aucun sujet n'est trop trivial pour lui !) Quand il ne conspue pas les auteurs contemporains dans des diatribes hallucinantes, il abonde en propos dignes du Front National. Pourtant, Georges est un lettré, un esprit fin. Il aime et défend la culture, la vraie, la seule : la sienne.
Je ne peux que remercier ce cher Georges de la publicité qu'il m'a faite. Mais franchement, quel dommage d'attirer l'attention d'un si grand nombre de visiteurs sur un blog qui n'en demandait pas tant ! Je serais ravie si Georges mettait le même acharnement à critiquer des auteurs que j'affectionne, et qui ne peuvent que lui déplaire. Qu'il aille donc faire un tour sur les sites de Myrielle Marc, d'Annie Degroote ou de Georges Flipo (pour ne citer qu'eux) et qu'il en dise le plus grand mal ! Peut-être que ses lecteurs ont l'esprit de contradiction...
