Le 25 février, le Tribunal de Grande Instance d'Avignon avait condamné la maison, reconnaissant que l'auteure avait résilié le contrat qui la liait à l'éditeur, « à la suite d'un manquement de bonne foi de l'exécution de ces contrats par cet éditeur ». Reste que les Éditions de l'Aube devaient justifier par tous les moyens qu'elles n'exploitaient plus les livres publiés : Fleurs de Chine et Une fille Zhuang.
La maison aurait alors dû se confirmer à l'ordonnance du TGI en date du 4 mars, qui comportées les points suivants :
- Les Éditions de l'Aube doivent remettre à Wei Wei les redditions de comptes pour l'année 2008 et lui payer les sommes auxquelles elles ont été condamnées.
- Les Éditions de l'Aube doivent arrêter toute exploitation des œuvres de Wei Wei "Fleurs de Chine" et "Une fille Zhuang" , et justifier d'avoir cessé de le faire depuis le 21 avril 2009.
En outre, un éditeur portugais, Editional Noticias, a acheté les droits de Fleurs de Chine, et publié le livre au Portugal en 2003, élément que Wei Wei aurait découvert par elle-même. L'Aube n'aurait jamais demandé à l'auteure son accord pour cette cession de droits « ni l'avait informée de la cession, ni lui avait payé son dû », nous explique une source proche du dossier.
Dans ce contexte, Wei Wei « se voit donc obligée d'envisager une action en justice contre l'Aube sur le plan pénal », précise notre source.