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Accouchement de la reine

Publié le 21 mai 2009 par Bastienb

Je ne sais pas pour vous, mais que je trouve que le mec qui se préoccupe plus de son caméscope que de la souffrance de sa femme lors de l’accouchement de cette dernière, à vraiment  une attitude que je peux qualifier de… Finalement il vaut mieux que je ne la qualifie pas. Et pourtant, le gars au caméscope n’est vraiment qu’un petit joueur. Et ce qui suit va vite vous le prouver.

Sous l’ancien régime, l’accouchement d’une reine donnait lieu à un raout au moins aussi grand que la fête de l’Huma. Et cela tenait surtout à la peur de se faire voler le bébé ou à un échange  sournoisement programmé. Alors pour pallier ces craintes, il était convenu que, dès les premières contractions de la dame (ben oui, pas du roi), on fasse rameuter tous les membres de la famille royale. Bienvenus les frangins, salut les cousines et même, par ici les domestiques ! Tout le monde était là, prêt, pot de pop-corn à la main, chut, ça va commencer ! Le chancelier, présent lui aussi, avait pour mission d’identifier le nouvel acteur fraîchement débarqué. Une fois ceci fait, tous applaudissaient et chacun retournait vaquer à ses occupations tout en parlant des meilleurs moments de la pièce sur le chemin du retour.

Et pour illustrer cet état de fait, la naissance du premier enfant de Marie-Antoinette en 1778 vaut son pesant de cacahuètes. Ce jour là, plus une place assise et  impossible de trouver un ticket au noir. C’était bondé, si bien qu’il fallut ouvrir les fenêtres (un 19 décembre tout de même !) tellement la reine suffoquait. On aurait dit que tout Versailles fut convié ! Le manque d’oxygène  faillit lui faire rendre l’âme avant même le début du “travail” ! Cependant l’autrichienne ne manquait pas d’humour et même en imaginant ce qui l’attendait au terme de sa grossesse, on lui prête ces mots pour annoncer cette dernière au roi : ” Je viens Sire, me plaindre d’un de vos sujets, assez audacieux, pour me donner des coups de pieds dans le ventre “.

Les reines suivantes, conscientes de ces évènements passés, furent plus futées et faisaient au mieux pour se plaindre au dernier moment de l’arrivée imminente du rejeton. Ainsi le roi n’avait pas le temps de convier tout ses potes du Balto et la reine pouvait accoucher dans une intimité plus appréciable. Mais il m’est avis que le bébé ne disposait  cependant pas de couches-culottes dignes de ce nom.

Ah, ben tiens, on dirait que le gars au caméscope est parti…

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