
La question se pose de savoir de quels autorités et droit ces agents seront investis pour avoir « le droit de faire ouvrir le cartable ou de fouiller l'élève qu'ils suspectent de vouloir introduire des armes » ? Simple comme bonjour, rétorque le ministre : on mettra les moyens juridiques et matériels au point. Comment ? En transformant « des chefs d'établissements, ou tout simplement peut être l'inspecteur d'Académie » en « officiers de police judiciaire de sorte de commander ces actes qui ont un caractère juridique » ?
Une piste de réflexion...
Pour le FIDL, c'est la porte ouverte à la police dans les écoles, tout simplement, mais Darcos réplique avec les parents démissionnaires à qu'il faut « appeler à leur devoir de parents en leur infligeant, si nécessaire, des sanctions financières concrètes, rapides et proportionnées à la faute ». Évidemment.
Pour le député PS de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, c'est se moquer du monde que d'avancer de telles propositions. « Pendant des années, il [X-Man Darcos] a réduit le nombre de surveillants, donc il a demandé aux enseignants de surveiller les enfants, alors qu'ils ne peuvent pas faire les deux choses, et maintenant il voudrait constituer une espèce de corps spécial, un GIGN scolaire, une brigade scolaire », ironise-t-il.
Car ce n'est pas l'autorité instaurée qui fera la différence, mais l'accompagnement sur la durée, la présence au quotidien de personnes qui écoutent et comprennent. Ceux que l'on avait jadis la petite méchanceté de nommer les pions, ajoute-t-il. Quant à la présence d'authentiques policiers en civil suite au fameux vol de vélos, le député se marre : « Là franchement on est au-delà de ce qui serait nécessaire. »