Des règles trop diverses sur le retour
Les autorités des Etats-membres appliquent donc des procédures de retour, forcé ou volontaire, pour enrayer l’immigration illégale. On estime qu’en 2004, 650 000 décisions de retour ont été prises dans l’UE des 25. Elles ont conduit à 164 000 retours forcés et 48 000 retours volontaires.
L’aide au retour des immigrés clandestins dans leur pays d’origine fait partie intégrante des politiques européennes de l’immigration. Mais pour garantir que les procédures employées en cas de retour forcé sont justes et transparentes, l’Union Européenne a décidé de définir des règles communes.
Avec plus de 200 amendements, les députés ont donc adopté mercredi 12 septembre en commission des Libertés Civiles un rapport sur la proposition de directive sur « le retour des personnes en séjour irrégulier ».
Retour volontaire ou forcé
Les députés ont souhaité encourager le principe du retour volontaire, réglé par l’immigré illégal lui-même : en règle générale, « une période de départ » d’au moins 4 mois doit être garantie, demandent les députés, sauf si une autorité compétente a des raisons de penser que la personne prendra la fuite.
Pendant l’instruction de chaque cas, les personnes concernées peuvent être légalement détenues dans des centres de rétention. La durée de détention varie d’un Etat à l’autre : une règle commune a donc été négociée. Pour les députés, cette garde temporaire ne doit pas dépasser une période de trois mois, après laquelle elle n'est plus justifiée. Cette détention peut néanmoins être prolongée de quinze mois supplémentaires, si les autorités du pays d’origine ne coopèrent pas ou si la personne présente une « menace pour la sécurité publique ».
Les familles détenues ne devront pas être séparées, tous doivent bénéficier d’une assistance médicale et d’une éducation pour les enfants. Les mineurs non-accompagnés, eux, « ne doivent pas être éloignés ou détenus ».
Le rapport sur « le retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier » devrait être adopté en plénière cet automne. La directive devrait entrer en vigueur lorsque Parlement européen et Conseil des Ministres se seront accordés sur son contenu. A suivre, donc."
LES ACTIONS EN COURS DE LA COMMISSION >>>>>>>