Magazine Cinéma

Un mariage de rêve (Stephan Elliott)

Par Interstella_fr

easy-virtue-movie-12.jpg

4.png

Adaptation d’une pièce de Noël Coward intitulée, tout comme le film en VO, Easy virtue (un commentaire sur la traduction ? Moi ?), ce film évite pourtant assez bien les écueils de la pièce filmée, grâce à l’inventivité de son metteur en scène, Stephan Elliott, qui est surtout connu comme l’auteur du film culte Priscilla, folle du désert.

Jessica Biel incarne Larita, une jeune femme américaine des années 30, active et aventureuse, qui vient d’épouser John, jeune héritier d’une famille britannique traditionnelle, avec cottage dans les collines et domestiques comme seuls vestiges d’une gloire et d’une fortune passées. Le contraste entre ces deux mondes fonctionne assez bien, et Kristin Scott Thomas, dans le rôle de la belle-mère, semble s’amuser comme une folle à se rendre insupportable. Colin Firth est aussi très bon dans le rôle du père qui a démissionné depuis longtemps de tous les rituels familiaux, et dont l’âme s’est perdue, quelque part sur le continent, pendant la Grande Guerre.

Le film souffre de quelques longueurs, sans pour autant que l’on s’ennuie, mais un resserrement de l’action se fait parfois attendre. L’interprète du jeune John, Ben Barnes, est assez insipide (mais de toutes façons, son personnage est détestable du début à la fin)…

Mais ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est de découvrir que Stephan Elliott avait eu l’intellligence d’inclure des chansons dans son film. On commence par le sublime Mad About The Boy, écrite par Noël Coward justement, dans une séquence de générique très esthétique. Puis, au fil du film, d’autres chansons sont égrénées, de Coward, de Cole Porter, et j’en passe. Le chant devient un moyen d’exprimer des sentiments flottants, de renouer une relation. A côté de cela, quelques scènes de danse viennent ajouter du corps à tout cela, le désir de Larita pour John, le désir entre Larita et Mr. Whittaker. Je n’en dis pas plus.

Jessica Biel, en plus de porter sculpturalement ses robes de soirée, excelle dans cet anticonformisme qu’elle dégage sans chichi, mais au contraire avec un jeu très direct et sincère. Les rôles secondaires, comme les soeurs ou encore la “douce Sarah”, sont assez bons aussi, même si moins développés.

Dommage que tout ne décolle jamais vraiment plus que ça (j’aurais rêvé d’une vraie comédie musicale !), mais c’est un petit film vraiment sympathique, et intellectuellement stimulant par toutes les pistes de remises en question qu’il ouvre.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Interstella_fr 208 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte