Allons à l'essentiel: des jeunes vivent en meute, sans adulte, en Californie. Ils ne font rien. Un animal plus jeune, lui aussi déjà naïvement fier de ses muscles et de sa virilité, est embringué par hasard dans la meute et cherche à s'y faire accepter. Il y restera... et voilà.
Certes, un film n'est pas obligé de donner à penser, à se demander pourquoi il fait un tel temps de chien sur la jeunesse perdue d'une certaine "Amérique déchue, venue à des gyrophares crus" comme le chantait Cantat.
Mais il y a eu, même dans la simple description, des films autrement plus prenants, inventifs, brefs, tendus et critiques. Celui-là est un des nombreux navets qui semblent pousser ces temps-ci sur les grands écrans. Temps de chien que cette normalisation, temps de chien d'entendre une partie de la jeunesse dans les salles s'esclaffer devant un tel spectacle que rien vraiment, n'arrive à sauver.
Bah! Plongeons-nous dans les livres en attendant une suite digne d'être dite. Tiens, nous reparlerons prochainement d'une trilogie magique qui vient de fournir la matière d'un film d'animation, ou d'un roman intéressant, voire de deux essais qui valent qu'on les lise.
Et puis en matière de cinéma, nous avons au moins le grand cirque démocratique.
Quelques lignes poétiques de circonstance en guise d'excuse pour conclure
"La jeunesse ne se consume plus elle consomme
Et si elle s'éveille on l'assomme
A coup de tubes, de top models, de sit coms.
La vie courte et le nirvana d'un chanteur décéde
Ca fait acheter les cassettes les tee-shirts, les CDs
Et même les rappeurs n'ont pas peur
D'enrichir les majors
En flattant les mineurs"
Vous connaissiez, peut-être?
