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Méditations sur les mystères du rosaire (3)

Publié le 28 mai 2009 par Hermas

LES MYSTERES DOULOUREUX
médités le mardi et le vendredi


Ici commence l'histoire de la Passion du Christ. Ces dix-huit heures terribles endurées par Jésus avant sa mort nous découvrent les profondeurs de l'amour de Dieu pour nous. Elles sont la source de notre salut. La Passion selon saint Jean, que la liturgie romaine fait lire le vendredi saint, est la plus touchante. Non seulement Jean est un conteur sans pareil, mais il a vu et entendu. Disciple de la première heure et de la dernière, il écrit ses mémoires à Ephèse, à la fin du premier siècle.
Son évangile commence « au ciel », près de Dieu, avec un prologue impressionnant, d'où son symbole, l'aigle. Son récit possède une puissance d'évocation extraordinaire. Il fourmille d'images de la création : la lumière, l'eau, le vent, et des réalités familières de la vie: la vigne, le pain, le berger. C'est une image vivante de son Maître que Jean nous laisse, lui le témoin et l'ami. Cette méditation s'ouvre sur l'Agonie de Jésus à Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant. Ce qu'il doit lui en coûter d'adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Portement de Croix, le Crucifiement et la Mort. Ces mystères révèlent l'amour de Dieu et le sens même de l'homme et conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie. MEDIATIONS SUR LES MYSTERES DU ROSAIRE (3)

Meister von St. Severin, 1500

L'Agonie de Jésus à Gethsémani

Le 4ème Évangile, qui suppose connue la vie de Jésus, passe sous silence l'agonie (le mot, en grec, signifie combat) de Jésus au Mont des Oliviers. On suivra saint Marc, dont le récit est pathétique.  Marc 14,34   Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez Dans le jardin appelé Gethsémani, Jésus prend avec lui, les trois disciples Pierre, Jacques et Jean, qui ont assisté à la Transfiguration. Une angoisse mortelle étreint Jésus à la pensée des supplices qu'il doit subir, et une insondable désolation : la tristesse de l'ami trahi, du Maître abandonné, du Messie rejeté ; l'horreur des péchés et des infâmies de cette humanité ; la douleur devant l'ingratitude dont les hommes paient son amour et la perte des âmes qui le rejettent. Dans l'épreuve, Jésus se tourne vers son Père avec humilité et confiance. Il prie à l'écart, puis revient vers les trois apôtres qui se sont endormis. Il adresse à Pierre  un reproche attristé et ajoute une exhortation : «Veillez et priez» Une deuxième puis une troisième fois, Jésus s'écarte pour prier. Quand il rejoint enfin ses disciples, Jésus est prêt pour le combat. Sa prière persévérante a été exaucée. Fortifié par la grâce, Jésus accepte le calice de la Passion. Avec la chapelle de la rue du Bac La Sainte Vierge est apparue à Catherine, debout sur un demi-globe terrestre, ses pieds écrasant un serpent, symbole du Malin. Dans le combat spirituel, nous ne sommes pas seuls. Marie combat pour nous et avec nous, si nous lui demandons. Des grâces pour maintenant Pierre aime Jésus. Il se croit prêt à tous les sacrifices. Mais au moment crucial où Jésus a besoin de lui, il s'endort... Que la prière devienne l'acte le plus important de notre vie... Clausule : et Jésus, qui n'a pas trouvé de consolateur, le fruit de vos entrailles.. Etincelle : Prier avec Jésus à l'heure de sa plus grande épreuve, c'est la première charité que nous pouvons avoir vis-à-vis de Lui.

MEDIATIONS SUR LES MYSTERES DU ROSAIRE (3)

Meister Francke 1424

La Flagellation

Jean 19,1 Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller
 
Jésus a été flagellé. C'est un fait historique rapporté par les quatre évangélistes comme un épisode marquant de sa Passion. Pilate, à qui l'on a conduit Jésus après sa comparution chez le grand prêtre Caïphe, livre Jésus au bourreau avant même de prononcer la sentence de mort. En effet, embarrassé par cette affaire, il a proposé l'amnistie, mais un prisonnier fameux appelé Barrabas a eu la préférence des juifs. Pilate espère encore apaiser les ennemis de Jésus en le livrant au supplice de la flagellation. Les soldats romains dépouillent Jésus de ses vêtements, l'attachent à une colonne et le cinglent de leurs fouets, composés de deux à trois lanières terminées à leur extrémité par des osselets de mouton ou des balles métalliques jumelées. Chez les juifs, le supplice était limité à 49 coups. La flagellation romaine était particulièrement acharnée. Les experts ont relevé sur le linceul de Turin les empreintes d'environ 120 coups. Avec la chapelle de la rue du Bac Parmi les victimes de la brutalité humaine, il y a ceux qui subissent la torture par fidélité à leur foi. Ordonné prêtre en cette Chapelle, en 1826, saint Jean-Gabriel Perboyre, Prêtre de la Mission, a subi le martyre en Chine en 1840 dans des conditions très proches de la Passion du Christ. Sa dépouille repose à la Chapelle Saint-Vincent-de-Paul. Des grâces pour maintenant Ouvrir les yeux, regarder la foule insouciante et indifférente devant le spectacle affreux des horreurs infligées à Jésus. Regarder les bourreaux déchaînés le frapper avec une cruauté inouïe… Demandons la grâce de compatir aux souffrances des autres et de nous unir à Jésus, comme Marie, dans nos souffrances.

MEDIATIONS SUR LES MYSTERES DU ROSAIRE (3)

Gravure illustration, Gustave Doré

Le Couronnement d'épines

Jean 19, 2-3 Les soldats tressèrent une couronne d'épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient : « Honneur à toi, roi des Juifs ! » Et ils le giflaient.
 
Petite méditation sur l'événement Quand les bourreaux furent las de frapper, ils délièrent Jésus, jetèrent sur ses épaules sanglantes un manteau de pourpre, enfoncèrent sur sa tête une couronne formée de longues épines dont les pointes lui déchiraient la tête et le front. Ricanant et se prosternant devant lui pour se moquer de ses prétentions royales, ils le frappaient au visage. La royauté du Christ, Roi du ciel et de la terre, est tournée en dérision, mais à travers cet abîme d'humiliations, le couronnement d'épines laisse pressentir le triomphe du Christ-Roi. La couronne d'épines, objet de la vénération des chrétiens, a été déposée à la Cathédrale de Paris lors d'un office grandiose par saint Louis, roi de France, qui, pour la conserver, fit construire la Sainte Chapelle en 1246. La couronne d'épines est vénérée à Notre-Dame tous les premiers vendredis du mois et les vendredis de Carême. Avec la chapelle de la rue du Bac Tout le temps de son séminaire, soeur Catherine voit, pendant la messe, le Christ présent dans l'Eucharistie. Le 6 juin 1830, en la fête de la Sainte Trinité : « Notre Seigneur m'apparut comme un Roi, avec la croix sur sa poitrine...» Cette vision témoigne de la royauté eucharistique du Christ. De son tabernacle, Jésus-Hostie règne sur l'univers : Il est le Dieu tout-puissant, le Maître devant qui tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les enfers.


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