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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Par Lecteur En Série

Tous les articles de la rentrée littéraire 2007
Il ne vous reste qu'une photo à prendre
[Éditeur]
Le Dilettante
154 Pages
[Parution]
Août 2007

Laurent GRAFF
[Auteur]
Laurent GRAFF


Ma note perso


IL NE VOUS RESTE QU'UNE PHOTO À PRENDRE
Pour vous situer...


        Alain Neigel a une cinquantaine d'années. Autrefois, il a vécu une formidable et intense histoire d'amour avec M. Il aimait à prendre de nombreuses photos d'elle, jusqu'au jour où M. s'en est allée, terrassée par une "longue maladie". Depuis ce jour, il y a 20 ans, il n'a plus ressorti son appareil photo.
        Depuis, il a connu Clara, avec laquelle il entretient une relation plus ou moins suivie. Ensemble, ils partent pour Rome où elle le pousse à prendre des photos. il s'exécute, sans aucune envie, bien malgré lui.
        Devant la fontaine de Trevi, un homme étrange les prend en photo et lui fait cette révélation étonnante : "Il ne vous reste qu'une photo à prendre". Désireux d'en avoir le coeur net, il décide de revoir l'homme et se retrouve en compagnie d'autres personnes qui n'ont, elles aussi, plus qu'une photo à prendre. Que fera chacun de cette dernière photo ?


Mon avis à moi !


        Avant de vous dire quoi que ce soit, je vous laisse lire un passage que j'ai relevé qui constitue la trame même de ce roman :

"Derrière chaque photo, par delà le plaisir et la joie, il y a la peur, peur du temps qui passe, de sa fugacité, peur de voir puis ne plus voir, vivre puis ne plus vivre, avoir vécu et n'en avoir nulle trace démonstrative, nul souvenir tangible ; derrière chaque photo, il y a la peur de mourir, et la preuve de notre mort."


        On pourrait décomposer ce livre en deux parties. Dans la première, nous suivons Neigel dans les méandres de sa solitude et dans les rues italiennes. Puis, la deuxième est amorcée par l'arrivée de cet homme mystérieux. Et là, je vous mets au défi de lâcher ce roman avant le mot final ! Graff nous entraîne alors dans un monde "semi-parallèle". On est complètement pris dans l'engrenage, on a qu'une envie, c'est de savoir le fin mot de l'histoire.
        J'ai aimé le style de Graff qui, sous couvert d'un périple surfant vers le fantastique, nous pousse à une réflexion plus profonde sur la Vie.
        Pour finir, je vous laisse un second extrait marquant :

"Combien de fois j'ai porté à mes yeux mon appareil pour me cacher d'un spectacle que je ne savais voir ? Derrière chaque photographe, il y a, en fin de compte, un grand timide qui a peur d'être au monde nu et désarmé. Les appareils ressemblent à des masques, des loups de bal costumé, derrière lesquels on se dissimule. Les photos sont des actes manqués, des paroles sous silence, des baisers refoulés, des sourires figés, des yeux qui se ferment."


Bonus !


        Regardez une interview de l'auteur qui sait parler de son roman beaucoup mieux que moi :
        Pour finir de vous convaincre, allez lire les avis de Tamara, de Clarabel, et de Dda du Biblioblog...


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