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Cinéclub: Retour sur la saga Terminator

Par Kinoo
cinéclub: Retour sur la saga Terminator
A l’occasion de la sortie de Terminator Renaissance (la critique disponibles dès lundi), il est temps de remonter le temps et de se pencher sur les trois premiers films de la saga. Si les effets spéciaux et certains choix de mise en scène ont résolument vieillis, Terminator demeure un film culte dans le sens où il a fondé le mythe. Avec un budget dérisoire, James Cameron est tout de même parvenu à instaurer les bases d’un univers de science-fiction solides et la création de personnages désormais cultes. Arnold Schwarzenegger avait trouvé dans le cyborg T-800 envoyé du futur pour une mission meurtrière, son meilleur rôle. Sa cible, Linda Hamilton dans la peau de Sarah Connor, avait le charisme pour faire face à la menace et porter le film sur ses épaules. Avec un scénario abordant des thèmes pertinents qui seront développés plus tard, James Cameron signe une série B d’action aux dimensions épiques et diablement efficace. Une audace et une inventivité qui ont permis au film de rencontrer un joli succès.
cinéclub: Retour sur la saga Terminator
Une réussite qui lui permet de bénéficier d’un budget plus que confortable pour la suite, Terminator 2 : Le Jugement Dernier. Ainsi, il laisse libre cours à sa débordante imagination et développe ainsi son univers et les thèmes sombres et apocalyptiques du scénario. Résolument pessimiste, le film nous présente des personnages bien mal en point : Sarah Connor est à l’asile et son fils est un délinquant asocial. Tout bascule le jour où le T-800 revient la hanter, cette fois-ci pour protéger John Connor des desseins mortels du T-1000, un redoutable nouveau spécimen de cyborg aux pouvoirs améliorés. Ce dernier, incarné par Robert Patrick, est une vitrine extraordinaire pour les génies d’ILM qui ont révolutionnés avec ce film, le monde des effets spéciaux numériques. Aujourd’hui encore, le morphing du T-1000 n’a pas vieilli (ou vraiment qu'un petit peu alors!). Les scènes apocalyptiques n’ont plus l’air cheap et l’action est totalement maîtrisée. Mais la grande force de Cameron, c’est d’en mettre plein la vue tout en se focalisant continuellement sur ses personnages et leurs histoires. Ainsi, le T-800 se frotte aux sentiments d’humanité et l’on s’attache facilement à cette machine qui pourtant avait le mauvais rôle dans le précédent volet. T2 s’est imposé comme un monument de la SF moderne, un chef-d’œuvre à ranger au panthéon du genre aux côtés d’Aliens et de Blade Runner.
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Malheureusement pour la saga, James Cameron n’a pas voulu rempiler pour un troisième film, estimant avoir fait le tour de la question. Hollywood débauche donc Jonathan Mostow pour mettre en scène Terminator 3 : Le Soulèvement des Machines. Sans être un navet sans saveur, le film s’avère décevant. Le scénario est linéaire et sans surprise, la poésie que pouvait insufflé Cameron dans ses images est inexistante et on note une fâcheuse tendance à dénaturer les personnages (je n’ai pas digérer les premières scènes du T-800 volant les fringues d’un Chippendale). Arnold Schwarzenegger est de retour mais semble beaucoup moins inspiré sans la direction de Cameron. Face à lui, la pulpeuse et convaincante Kristanna Loken incarne la T-X, pendant féminin et surpuissant du Terminator à la poursuite de John Connor. Ce dernier est interprété par un fade Nick Stahl, très loin du charisme et de la fougue d’Edward Furlong dans T2, tandis que Claire Danes semble se demander ce qu’elle fait là. A la décharge du film, les scènes de bravoure demeurent efficaces à l’image de la course poursuite entre un camion grue et une moto du plus bel effet. Un troisième opus en demi-teinte qui ne parvient pas à égaler le génie de James Cameron, véritable fondateur de la mythologie Terminator. Mais il faut bien se faire une raison, le mythe est devenu franchise aux mains des studios et ces derniers comptent bien continuer à exploiter l’univers des machines.
 
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