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Le souffle, un jeu, un apprentissage, une connaissance

Publié le 29 mai 2009 par Vanessav
Nos jeux autour du souffle ne nous étaient pas apparus comme étant un apprentissage. Faire la différence entre le nez et la bouche oui, apprendre à se moucher.
En suivant ici ou là les blogs et les apprentissages des enfants Montessoriens ou autistes (entre autres), j’ai découvert qu’il était en fait un vrai défi, du langage par exemple.
Alors les jeux spontanés ont été suivis par des répétitions dans les activités et d’autres variations.
Dès ces 1 an, notre loupiot soufflait dans son harmonica et le laissait pour faire résonner ces œufs maracas. C’était important pour nous : lui donner cette sensation de produire lui-même un son avant même l’élocution de mots complets et l’aider dans sa découverte sonore et interactive de la musique.
Après, la vie a fait le reste : souffler sur la bougie d’anniversaire, souffler sur les plumes perdues par les canards (j’ai du mal avec celles des pigeons que je soupçonne de toutes les malformations dégénératives et d’insalubrité publique : germes de plein de maladies), souffler sur les moulins à vent en plastique…
Et il est bien question de tous ces supports ludiques pour le langage, pour se servir du voile du palais important pour la prononciation, la respiration, la mastication etc… Des exercices sont proposés pour rééduquer, palier à certains handicaps, ou tout simplement permettre une meilleure connaissance de notre capacité au souffle, certains sont dans « Orthophonie et oralité, La sphère oro-facial de l’enfant troubles et thérapeutiques » de Catherine THIBAULT (dont certains extraits ici), d’autres sont proposés par matériel ludique interposés, souffle et respiration, motricité bucco-maxillaire. Encore plus, la Méthode PADOVAN l'utilise avec le système manducateur pour les troubles neurologiques (du langage, autisme, handicap) : "Cette méthode est basée sur l'idée que notre système nerveux conserve sa plasticité jusqu'à la fin de notre existence, et que grâce à cette neuroplasticité, des « apprentissages » sont toujours possibles. "
Le souffle, un jeu, un apprentissage, une connaissance En cherchant à distinguer la durée, l’orientation, la force, les jeux autour du souffle sont de tous les instants et nous en profitons, du spontané et du raisonné :
Un souffle léger et mobile pour faire rouler un coton ou un pompon… Regardez donc la course des pompons de Kikilo et les exercices de musculation de la langue
Un souffle léger ou fort sur une bougie (pour la faire vaciller ou l’éteindre), flûte ou flip flap ball de KikiloUn souffle continu, discontinu, fort ou faible dans la paille (pour évacuer le papier autour ou faire des bulles dans l’eau)
Un souffle dirigé pour faire des bulles de savons : pas cracher ni souffler fort mais bien souffler doucement en continu, tenu et poussé en dernier élan pour faire les très grosses bulles
Un souffle chaud : pour faire de la buée sur les vitres ou pour réchauffer les mains (ou les pieds)
Le souffle apporterait aussi dans sa maitrise : sa chaleur pour des notes de musique mais aussi, et surtout, dans une maîtrise de la respiration, en passant par une bonne posture (le chant aidant).
Ainsi nous pourrions retrouver nos sensations corporelles perdues : la « boule de souffle » passée du ventre au cou en apprenant la position debout et retrouver la bonne position de cette boule, celle qui devrait être la sienne (onglet souffle). Un travail respiratoire, comme toucher intérieur à la Qi Gong, serait une des meilleurs manières pour se recentrer, trouver le Qi, la force vitale. Alors comme pour notre loupiot, je joue et m’exerce, moi aussi, avec des pratiques un peu différentes cependant : une respiration plus abdominale, en ballon aussi à la MASUNAGA et tentant de neutraliser mon masque pour retrouver mon ochitsuki (équilibre).

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