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Nietzsche & le destin

Publié le 31 mai 2009 par Vance @Great_Wenceslas

Comme le dit Nietzsche, le destin est le mot employé par les lâches …

… pour qualifier ce qu’ils sont trop faibles pour changer.

Mike CAREY, “X-Men : Legacy”(#214) : Sins of the father, part 4 de septembre 2008

Publié dans « X-Men » #147 d’avril 2009

Nietzsche & le destin
Dans le dernier épisode de cette mini-série, c’est par cette phrase que Charles Xavier ponctue sa rébellion contre l’investissement de son esprit – et de son corps – par Nathaniel Essex, plus connu sous le nom de Mr Sinister. Blessé d’une balle dans la tête à l’issue de la précédente saga, le professeur de la défunte équipe des X-Men tente de retrouver les lambeaux de sa mémoire altérée mais s’aperçoit qu’il est une cible traquée par un inconnu qui a un lien avec Sinistre. Avec l’aide de Gambit, il parvient à échapper à une première tentative d’assassinat, mais pas à son enlèvement par un groupe armé qui le mène jusque dans un complexe oublié où une certaine Dr Mueller l’attend pour… lui tirer plusieurs balles dans le corps ! Dans le même temps, Xavier tentait d’éviter que Sinistre se réincarne en lui par le biais d’un code génétique implanté en lui pendant son enfance. La partie semblait perdue avant qu’il ne tente un ultime assaut, profitant de ce que Sebastian Shaw et Gambit détournaient son attention dans le monde réel.

Par ces mots, Xavier répondait à l’affirmation d’Essex qui disait : Je t’ai dit que j’étais inscrit dans ton ADN. Je suis celui que tu es destiné à devenir.

On a souvent fait passer Xavier pour un faible, ses ennemis tutélaires, à commencer par Magneto, lui reprochaient sa compassion et sa bonté intrinsèque alors que des moyens plus radicaux existaient pour parvenir à ses fins. Ensuite, depuis les Carnets de Destinée et l’apparition des Protocoles Xavier, puis avec l’affaire Onslaught, ce que l’on avait pu voir par moments (Xavier réapparaissant devant ses élèves le croyant mort et expliquant qu’il s’était dissimulé – puis Xavier admonestant un Cyclope lucide pour lui dire qu’il n’a pas su gérer l’équipe) se concrétisait : Charles Xavier était capable des actes les plus immoraux mais se gardait bien de le clamer sur tous les toits. Cela ne lui avait jamais été vraiment pardonné.

Toutefois, j’ai trouvé très agréable et rafraîchissante la manière dont Gambit (lui aussi convaincu de traîtrise et ayant durement lutté pour un rachat précaire) l’a soutenu et dont il a lutté dans cette épreuve dont les prémisses remontaient à son enfance difficile. J’ai toujours été fasciné par Xavier et son idéal trop grand pour un homme seul. Le descendre de son piédestal (le flinguer, même !) n’est pas ce qui m’a le plus réjoui, mais si cela permet à ce bonhomme d’entreprendre une de ces longues réhabilitations en forme de traversée du désert dont les grands scénaristes ont le secret, alors je dis banco.


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